«2 100 martyrs portés disparus»

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Une liste de 2 100 martyrs « portés disparus » durant la guerre de libération a été recensée par le ministère des moudjahidines, a déclaré samedi à Médéa, le ministre des moudjahidines, Tayeb Zitouni, assurant que son département « accorde un intérêt particulier » à ce dossier. « Le recensement effectué par les service du ministère des moudjahidines, avec le concours des structures spécialisées qui lui sont rattachées, nous à permis de dresser une liste de 2100 martyrs dont on ne connait aucun lieu d’enterrement et que nous considérons aujourd’hui comme des personnes portés disparues faute de sépultures ou d’identification exactes de leur lieux d’enterrement », a affirmé le ministre en marge de la célébration du 58è anniversaire de la mort du chahid Ahmed Hadj Hamdi, dit « Arslan », fusillé le 29 septembre 1960 à Médéa. M. Zitouni a indiqué que « beaucoup de chefs militaires, djounouds et fidaïs arrêtés par les différentes forces de sécurité coloniales ou par l’armée, n’ont jamais plus donné de signe de vie une fois conduits dans les centres de détentions ou de tortures sous l’autorité de ces derniers ». Il a cité parmi « les disparus », les martyrs Djilali Bounaama, Si-Mhamed Bougara, Larbi Tebessi, dont les circonstances de mort et leurs lieux de sépultures restent inconnues à ce jour, estimant que l’armée coloniale « porte la responsabilité » de ces disparitions. Les crimes coloniaux « n’ont pas cessé à l’indépendance du pays, mais ont continué de faire des victimes algériennes, bien plus tard », a en outre signalé le ministre. « La machine criminel de l’armée de l’occupation française ne s’est pas arrêtée, le jour de l’indépendance, car les crimes coloniaux ont continué à faire encore des victimes parmi la population algérienne, des années après le départ des derniers soldats de l’Algérie », a affirmé le ministre, lors de cette festivité. Il a ajouté que « les champs de mines électrifiés érigés aux frontières du pays ont provoqué, après l’indépendance, des dizaines de victimes et un nombre élevés de personnes amputées de leurs membres », estimant que « toutes les personnes mortes à cause des bombes semées le long de nos frontières et celles qui ont perdu une partie de leur corps sont des victimes du colonialisme ». Le ministre a indiqué que la responsabilité de ces crimes « incombe aux autorités françaises qui n’avaient pas donné suite aux doléances des autorités algériennes », les invitant à lui communiquer les cartes détaillés des champs de mines érigés le long des frontières, assurant que « le grand mérite revient à l’armée nationale populaire (ANP) qui a accompli un travail gigantesque de déminage de ces parties du territoire et sauvé ainsi des vies innocentes ».

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