Ahmed Ouyahia écarte la dissolution de l’APN

Partager

Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a balayé d’un revers de main l’idée de la dissolution de l’APN, tel que supposé par certaines lectures de la crise «Bouhedja».

Lors d’un point de presse tenu hier en marge de la conférence des militants RND, à Zeralda le SG du RND, s’est exprimé sur la crise à l’APN, affirmant qu’«il n y a aucune crise politique au pays, mais un problème interne au parlement». Le problème selon lui «est interne à l’institution et la présidence n’en est pas mêlée». Ahmed Ouyahia a nié l’existence de quelconques appels téléphoniques avec la présidence de part et d’autres, tel qu’avancé par-ci par là». Le premier responsable du RND, non moins Premier ministre, fait savoir que ce qui s’est passé à l’APN, est un problème entre le président de l’assemblée et ses camarades députés. «Le président de l’APN a été élu par ses camarades. Malheureusement il y a eu un conflit entre lui et ses collègues». Sur la légalité de la démarche de retrait de confiance, il précisera : «Maintenant vous me dites que la démarche de retrait de confiance et la demande de démission ne sont pas réglementaires ? Oui, je suis d’accord, mais si ceux qui t’ont intronisé sont arrivés au point de ne plus s’entendre avec toi, et ne veulent plus de toi ?» justifie-t-il. A propos de la loi de finance, le chef du RND a souligné que «si la situation persiste, et qu’elle ne soit pas approuvée par le parlement, le président de la République est habilité à la signer comme le stipule les dispositions de l’article 138 de la constitution». Le SG du RND, a émis son souhait de voir la crise se résoudre dans «le calme», invitant le président de l’PAN, Bouhedja, dont il a salué le parcours, indirectement à se retirer «… le président de l’APN doit continuer à préserver cette image de lui, en œuvrant à lever le gèle sur l’APN, prendre en considération et tirer des conclusions du message des 360 députés qui ont signé son retrait de confiance». Dans un autre registre, évoquant les événements du 5 Octobre 1988, le SG du RND, dit que ces derniers ont plongé l’Algérie dans l’émoi et l’anarchie. «Les martyrs des événements d’octobre 1988 ont été victimes d’une manœuvre et calcul politiciens qui a plongé l’Algérie dans l’anarchie». Pour Ahmed Ouyahia, «ces événements n’étaient pas un début pour l’ouverture démocratique bien au contraire». Tout en rendant hommage aux victimes, il a souligné que «les policiers ont été désarmés deux jours avant les événements». «Les troubles ont été annoncés trois jours à l’avance», faisant allusion à la thèse du complot. Selon lui, ces événements «qui n’étaient pas spontanés, ont plongé l’Algérie dans l’ère de l’anarchie, puis celle de l’instabilité et ensuite du terrorisme». Le Premier ministre a estimé que plusieurs défis doivent être relevés en Algérie actuellement. Il s’agit selon lui, de «juguler la violence et l’anarchie», à travers notamment «l’éducation des enfants». «Se libérer de la démagogie et du populisme, consacrer la politique du travail et lui redonner sa valeur». Comme il n’a pas manqué de fustiger «ceux qui ont fait du gel de l’Algérie un registre de commerce politique». «Certains nous disent de ne pas réformer, de ne pas privatiser pour en faire un registre de commerce politique, c’est de la démagogie et du populisme», accuse-t-il tout en mettant l’accent sur la nécessité de préserver les acquis de l’indépendance et d’œuvrer pour assurer une justice sociale». Chose, dira-t-il, qui ne doit pas «nous empêcher de faire évoluer les choses». La stabilité du pays, un autre défi à relever, selon Ouyahia, «le pluralisme et la démocratie ne doivent pas être un moyen pour porter à détruire l’Algérie». Sur le plan interne, il a indiqué qu’il n’a pas peur de l’opposition, «Jai peur des perturbateurs, des haineux qui sont prêts à incendier le pays pour s’accaparer du fauteuil». Sur le plan externe, Le secrétaire général du RND a évoqué «la menace étrangère». «On est entouré d’un cercle enflammé», a-t-il averti. Dans ce sens, il a enchainé avec le «front populaire». Sur ce sujet, il a déclaré «Nous sommes des alliés avec le FLN dans le front populaire, et nous avons des méthodes différentes». Le SG du RND, a réitéré la position de son parti en renouvelant l’appel au président de la République à se représenter aux élections présidentielles pour «la continuité». Se revendiquant «des militants de la continuité» qui croient aux «bienfaits de la continuité», comme d’autres croient à «l’Alternance au pouvoir», résume-t-il.

Kamela Haddoum.

Partager