La spéculation au banc des accusés !

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Selon le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, la hausse du prix de la pomme de terre sur le marché national est due à la spéculation.

«Le stock de la pomme de terre a atteint un million de quintaux. La flambée de son prix est due à la spéculation», a-t-il affirmé lors de son intervention, hier, au forum de la chaîne I de la radio nationale. Face à cet état de fait, Mohamed Alioui a appelé le ministère du Commerce à mettre en place davantage «de marchés de détail pour permettre aux producteurs de commercialiser leur production et barrer la route aux spéculateurs». À retenir que le prix de ce produit de large consommation, qui connaît depuis plusieurs semaines une flambée au marché national, a atteint les 90 DA le kilo. Il est utile de rappeler que selon le ministère de l’Agriculture, la production nationale de ce tubercule s’est établie à 46,06 millions de quintaux en 2017 pour une valeur 234,28 millions de DA, avec un rendement de 308, 8 quintaux/hectare. Par catégorie, la production a été de 1,07 million de quintaux pour la pomme de terre de primeur, de 26,37 millions de quintaux pour la pomme de terre de saison et de 18,62 millions de quintaux pour la pomme de terre d’arrière-saison. Par ailleurs, en ce qui concerne la filière lait, Alioui a fait savoir que le secteur cible à atteindre une production de quatre milliards de litres, alors que la quantité produite actuellement ne dépasse pas les trois milliards de litres. D’autre part, le SG de l’UNPA a indiqué que l’Etat accorde une grande importance au secteur de l’agriculture à travers la facilitation des investissements. A ce propos, Aloui a fait savoir que le délai de l’étude des dossiers ne dépasse pas les 10 jours, précisant que l’UNPA avait demandé de mettre fin au «monopole sur les terres agricoles qui ne sont pas exploitées au bout de trois ans». «La terre est à celui qui la travaille», a-t-il lancé. Il n’a pas manqué de mettre l’accent sur certains obstacles qui existent encore au niveau des banque et qui bloquent les activités des agriculteurs, ce qui se répercute négativement sur le rendement agricole.

Samira Saïdj

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