Faire dans la dentelle et le mode prêchi-prêcha !

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La suite dans la démarche de faire dans la dentelle est de s’appliquer, de faire illusion de peaufiner son œuvre pour qu’elle soit la meilleure possible. Toutefois, l’expression est juste quand il s’agit de dribbler son monde, le jeter dans le décor et voir comment réagirait la ménagerie face à ce dilemme, qui consiste à regarder le propos de près et de loin. D’abord le constat, il en faut bien un, pour saisir de tous les côtés le schmilblick et se rendre-compte se faisant, de l’importance du propos, que cela tienne solidement de l’interprétation du bout des lèvres ou dites comme une sentence irrévocable. Faire dans la dentelle est une formule pour dire d’une certaine façon prétendre composer l’irréel et en faire un conte qui s’étire le long des nuits sans réveiller quiconque. On annone à n’en plus finir des psalmodies et des psaumes qui vous font croire que le ciel va s’animer, puis grossir, puis tomber sur la tête du premier venu. Certes, il advient que le pour et le contre se croisent sans se douter comme deux binômes poussant leurs sentiments dans leurs derniers retranchements, tant ils s’ignorent. Pléonasmes que tout ça, en usant et abusant, de tout ce qui ressemble aux calembours dont le pire est le commencement dans la synthèse qu’on aborde en toute assurance. Il va sans dire que le propos n’a dans ce cas de figure, de sens que celui que veut bien lui donner le prosateur. Ce qui revient à supposer que faire dans la dentelle est une expression qui n’a de sens que lorsqu’elle est exprimée dans le ton de dérision. Mais au-delà elle est préjugée sans mesure, telle un boomerang qui ne se tend pas plus loin que sa portée. Rien de plus génial que la conformité de l’instant avec les propos d’un vieillard fourbu et ratatiné mais d’une lucidité à faire perdre son latin à un académicien. Ce qui empêche dans le feu de l’action tout geste malencontreux, mais autorise tout de même les paroles bien dites. Relevant les contradictions d’un côté comme de l’autre, et en finir avec les borborygmes inhérents à la maladie qui habite le prêcheur et l’empêche d’inviter les gens là où se baignent les vestales.

S. A. H.

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