La cheffe de daïra de Béni Yenni prend la main

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Après moult réunions et tentatives pour débloquer l’APC, l’administration a décidé de confier la gestion de l’Assemblée communale de Yattafen à sa tutelle administrative. Avant-hier, un arrêté de substitution portant n° 1445 signé la vielle, a été notifiée à l’ensemble des élus de la commune de Yattafen. Officiellement, la cheffe de daïra de Béni Yenni a été désignée «autorité de substitution» par le nouveau wali. Ainsi, le recours au gel de cette assemblée élue n’est qu’une suite logique de la situation que vit la population de Yattafen depuis maintenant presque dix mois. Cette situation de blocage a entravé le fonctionnement de cette assemblée, issue des élections locales du 23 novembre 2017. Pour arriver au gel des activités de celle-ci, il y a lieu de rappeler que des réunions ont eu lieu depuis la première assemblée du 19 décembre 2017 lors de laquelle le blocage se dessinait déjà. Puis un pacte a été signé le 21 décembre 2017 entre les 3 élus RND, 2 élus indépendants B, le tête de liste indépendante Asirem et le tête de liste PT au siège du RND de Tizi-Ouzou. Sur le PV où il était écrit «En commun accord, tous les élus présents se sont engagés à travailler tous ensemble en un seul groupe sous la tendance du parti RND, pour un seul et unique objectif, le développement de la commune de Yattafen tout au long de la mandature 2017-2022…» (Le PV signé est en notre possession). Ce jour-là même les postes étaient répartis entre cette mosaïque. Malheureusement, le maire en avait décidé autrement puisqu’il choisit un autre exécutif. C’est, d’ailleurs, cet exécutif qui a été la pomme de discorde entre les élus. D’autres réunions de conciliation avec l’administration ont été organisées, mais sans pour autant parvenir au consensus espéré par l’administration et les administrés de Yattafen. Ainsi et à la faveur du pouvoir de décision confié à l’autorité de substitution, tous les projets, notamment ceux accordés dans le cadre des PCD, connaîtront un début de concrétisation. Quant à l’avenir de l’APC de Yattafen, sachant que la tutelle a évité la dissolution que prévoit la loi en cas de dysfonctionnement, il est probable qu’elle soit réhabilitée en cas d’entente entre les élus.

M’hanna Boudinar

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