Accueil Évènement «J’appelle Bouhadja à démissionner dans la dignité»

OULD ABBES, hier à la rencontre régionale des élus du FLN à Bouira : «J’appelle Bouhadja à démissionner dans la dignité»

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Ould Abbès a encore évoqué, hier, ce qu’il convient d’appeler “l’affaire Bouhadja et le blocage de l’APN”. C’était au cours d’une rencontre régionale des élus FLN des wilayas de Bouira, Béjaïa, Tizi-Ouzou et Boumerdès, tenue hier au niveau du théâtre régional de Bouira.

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Le SG du vieux parti a assuré à ses cadres et militants que cette crise n’est «qu’un problème interne à l’APN». Selon l’intervenant, celle-ci a commencé juste après le limogeage du secrétaire général de l’APN, par le président du FLN, M. Saïd Bouhadja. L’hôte de Bouira affirmera que le président de l’APN aurait pris cette décision «sans consulter le bureau et les élus du FLN», ce qui présente selon lui «une violation du règlement intérieur de l’assemblée». Toujours selon M. Ould-Abbès, les élus membres du bureau ont saisi juste après le président de l’APN, afin de lui demander des consultations. Une démarche qui n’a pas abouti selon le SG du FLN : «Les élus de la majorité ont demandé le respect et l’application du règlement intérieur du parlement. Malheureusement, le président de l’APN n’a pas voulu répondre favorablement à cette doléance légitime. C’est cette situation qui a poussé pas moins de 351 élus issus de 5 groupes parlementaires, à geler les activités du parlement et à demander son départ», a affirmé M. Ould-Abbas tout en affirmant qu’il s’agit d’un retrait de confiance et d’une décision souveraine aux élus : «Aucune institution, ni parti politique, ni autre personnalité, n’ont dicté cette décision aux députés qui ont agi d’une manière libre et souveraine. Personnellement, j’ai appelé M. Bouhadja, juste une seule fois, pour lui demander de respecter la volonté de la majorité des députés et se soumettre aux lois de la République et à la réglementation de l’APN. Au FLN, nous n’accepterons jamais qu’une crise institutionnelle soit provoquée par nos cadres ou élus», a-t-il aussi avoué. Au président de l’APN d’obédience FLN, il suggéra de bien vouloir quitter le poste et démissionner dans la dignité : «J’appelle M. Bouhadja à suivre l’exemple de Mehri, Boumaâza et M’ssaadia, qui ont refusé de plonger le pays dans des crises institutionnelles. Un élu du FLN, de surcroit troisième homme politique du pays, doit être conscient, discipliné et sage. J’appelle M. Bouhadja à démissionner dans la dignité», dira-t-il. Par ailleurs et concernant l’objet de la rencontre régionale d’hier, M. Ould-Abbès affirmera qu’il s’agit d’une rencontre organique pour le lancement officiel des campagnes électorales, des élections sénatoriales et présidentielles prochaines. Il donnera dans ce sillage, des orientations à ces élus et à ces cadres dans ces quatre wilayas, à «donner la chance à l’ensemble des cadres et des militants désirant se présenter aux élections partielles du Sénat». L’orateur n’a pas exclu la possibilité de l’organisation d’élections primaires au niveau des wilayas, où se présentent plusieurs candidats. M. Ould-Abbas appellera aussi les responsables locaux du parti, à veiller au bon déroulement des élections du sénat à l’échelle locale, «surtout face à la corruption et l’argent sale qui menace le principe de démocratie interne au FLN», a-t-il avoué. Enfin, et à propos des récentes élections locales, M. Ould-Abbas, avouera être déçu des résultats, particulièrement au niveau de la wilaya de Bouira, ou «la présidence de l’APW est passée à un autre parti pour une seule voix», a-t-il aussi déclaré.

Oussama Khitouche

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