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Aïn El Hammam : Le blocage s’accentue à l’APC d’Aït Yahia

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La lune de miel entre les élus du FLN et ceux du RCD au sein de l’exécutif communal d’Aït Yahia, semble terminée. Comme nous l’avions rapporté dans une de nos éditions, le blocage de l’APC date de la fin du mois d’Août. En effet, c’est lors de l’assemblée du 26 Août 2018, convoquée pour l’adoption du BS (budget supplémentaire), que le problème avait surgi en présence des comités de villages, invités à assister à cette rencontre. A l’époque, un élu, membre de l’exécutif, nous avait déclaré que «même l’ordre du jour n’a pas été approuvé. Le vote s’est donc soldé par huit voix contre (3 FLN + 5 FFS), et sept voix pour (5 RCD+ 2 RND).» Ce n’est que depuis quelques jours que les élus protestataires ont décidé d’expliquer leur position à l’opinion publique. Ainsi, après plusieurs mois de gestion commune, les élus du FLN réagissent avec une déclaration rendue publique, pour se démarquer de l’équipe dirigeante qu’ils ont ralliée le 29/01/2018. «Suite à un compromis conclu entre les deux parties FLN-RCD avec, évidement, le consentement des autres partis (exécutif pluriel)», écrivent les élus du FLN. Dans le texte dont une copie nous a été remise, les élus FLN portent à la connaissance de la population leurs revendications, par voie d’affichage. Ainsi, il en ressort que le vice-président de l’APC d’obédience FLN chargé de la commission sociale est demeuré cinq mois sans disposer d’un bureau qui lui soit propre, alors qu’un simple élu du RCD lui en disposait. Par ailleurs, les élus protestataires demandent au président d’APC de mettre à leur disposition des moyens de transport «chaque fois que la nécessité s’impose (mission)». Il semblerait, selon la déclaration, que jusqu’à maintenant, il leur a toujours été difficile d’obtenir un véhicule pour leurs sorties. Le déficit en communication est également dénoncé par les opposants qui réclament un briefing «à chaque fin de semaine pour ancrer la transparence et la confiance entre les élus dans la gestion de la commune.» Une des conséquences du blocage, citée également est que «Le président de l’assemblée populaire communale a procédé à une retenue (ponction) sur notre salaire…» Se sentant inutiles, les élus du FLN ajoutent qu’ils sont «dévalorisés, humiliés et dépourvus entièrement de notre délégation. Notre rôle dans la participation à la gestion de la commune est étouffé. Notre mise en quarantaine nous met dans une situation embarrassante… » Suit alors toute une liste de griefs consignés sur huit pages, relatifs aux volets association, budgétisation, travaux neufs, administration et état de la coalition. Ils concluent que ce blocage est «confectionné par les élus du RCD …dans le but de fuir la responsabilité de leur gestion», ajoute le document. «Nous portons à vôtre connaissance que notre présence (vices présidents FLN chargés des travaux neufs et du social, ainsi le président de la commission des travaux neufs) était inutile… Ce qui nous a poussé (exécutifs du FLN) à nous retirer complètement de la commune…», ajoute la déclaration. Faut-il penser que la population d’Aït Yahia n’a pas fini de manger son pain noir ? Pourtant, lors de la proclamation des résultats des élections, puis plus tard au moment de la coalition entre les élus du FLN et du RCD, les habitants avaient cru que leur commune allait prendre un nouveau départ. Cependant, la cohabitation semble difficile. Au niveau de l’APC, nous n’avons noté aucune réaction vu que la déclaration qui porte l’entête «Mouhafadha d’Azazga, Kasma d’Aït Yahia», et comme signature «Élus du FLN de la Kasma d’Aït Yahia», est considérée comme anonyme. Il semblerait, selon nos sources que l’APC n’en serait pas destinataire.

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A.O.T

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