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Salima Ghezali radiée, Chafaâ Bouaïche suspendu, le président de la commission médiation démissionne

Sanctions et désaveux au FFS

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Le feuilleton de la purge se poursuit au Front des forces socialistes (FFS). L’autre verdict est tombé, avant-hier-soir: les députés Salima Ghezali, exclue du parti et Chafaa Bouaiche écope d’une suspension de six mois de toute activité politique.

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La radiation de Salima Ghezali, ainsi que la suspension de Chafaa Bouaiche, demeurent, néanmoins pour l’heure, fictives. Le président de la commission de médiation et du règlement des conflits qui n’est autre que le P/APC de Tirmithine, Ahmed Silli a démissionné. Ce dernier à jeté l’éponge. Il a renoncé au poste de président de la commission après la décision prononcée à l’encontre de la journaliste. Cette démission a provoqué une crise statutaire au sein du FFS dont les statuts stipulent que la radiation doit être notifiée et signée par le président de la commission lui-même pour qu’elle prenne effet. Des sources bien avisées parlent de «pressions sur le président de la commission». Une commission «acquise en majorité au duo Laskri/Cherifi», selon la même source. Notre interlocuteur estime que «cette décision surprise de radiation est dictée, et dépasse le FFS». La concernée, dans une première réaction accordée à la Dépêche de Kabylie, explique : «Les instances du FFS sont libres de sanctionner l’usage de la liberté d’expression pour défendre les principes politiques contenus dans la plate-forme de la Soummam. Et Salima Ghezali est libre de ne pas y renoncer.» Notons que la députée a été sanctionnée «pour s’être exprimée sans l’aval du parti». C’est le motif qui lui a été signifié par la commission lors de son audition. Exclue du parti de feu Ait Ahmed, dont elle était conseillère, malgré le soutien de la famille, notamment son fils Jugurtha, qui n’a pas hésité à se déplacer depuis la Suisse pour lui apporter son soutien le jour de son audition par la commission de médiation. Un geste qui dénote de l’estime que voue la famille Ait Ahmed à cette dame qui incarne, selon eux, «l’Alternative et la poursuite du combat de Hocine Ait Ahmed, de part sa compétence et son engagement et sa non corruptibilité». Pour Ali Laskri, qui s’est exprimé précédemment sur les colonnes de la Dépêche de Kabylie, «Salima Ghezali et Chafaa Bouaiche sont des militants comme les autres qui n’échappent pas au règlement intérieur et statuts du parti». Un argument qui n’a pas convaincu les militants et cadres «conscients de l’enjeu autour duquel est constituée cette exclusion». Salima Ghezali présentée et considérée par la base militante et beaucoup de cadres, comme «une alternative et potentielle candidate à la présidence du parti pour succéder à Feu Ait Ahmed». Une option, qui semble, déranger notamment Laskri/Mohand Amokrane Cherifi qui, selon toujours notre source « aspirent à cette succession». Éliminer donc, Salima Ghezali, avant le congrès ordinaire était une «nécessitée» pour ce membre du conseil national du FFS, qui ajouterait que «la sanction est sévère, et aurait pu être allégée, comme pour le cas Bouaiche, si ce n’est cette envie de l’écarter définitivement qui a pris le dessus». La crise au FFS, s’accentue, avec ces deux mesures disciplinaires prises à l’encontre de deux influents militants, comptabilisés pour le clan des Baloul, pour ne pas dire le cabinet noir du FFS, qui n’est enfin que le cercle restreint de confiance du Feu Hocine Ait Ahmed, qui comptait en outre, le duo Cherifi et Laskri, qui étaient des pièces maitresses à l’époque, au sein de ce cercle. Les rapports de force au sein du FFS, se poursuivront sans doute jusqu’au congrès ordinaire du parti, prévu en 2019, qui aura à déterminer l’avenir de ce parti.

Kamela Haddoum.

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