«La présidentielle aura lieu dans les délais fixés»

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Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé, avant-hier depuis Boumerdès, que les échéances électorales, notamment la présidentielle, se tiendront dans les délais fixés par la loi et la Constitution. Cette déclaration, la deuxième dans ce sens, de la part d’une voix autorisée, vient conforter celle du Premier ministre qui a rejeté toute éventualité de report de l’élection présidentielle. La possibilité de reporter les échéances électorales est survenue, en lecture de la crise à l’APN, à laquelle on donnait la dissolution comme une issue inévitable. La déclaration du ministre de la Justice vient donc mettre un terme à ces rumeurs faisant état de report de la présidentielle prévue en Avril prochain. Le ministre a fait savoir que son département «a déjà mis le cap sur ces échéances, en désignant quelque 1 541 magistrats pour la présidence des commissions administratives électorales à l’échelle nationale en perspective du prochain scrutin présidentiel». Le ministre a rappelé aux magistrats «la grande responsabilité qui les attend», ainsi que leur rôle qui est, entre autres, de «superviser les inscriptions, les radiations, les oppositions et prendre en charge des recours éventuels au niveau des tribunaux», tout en les appelant à «réserver un soin particulier au contrôle des listes électorales». Il a relevé l’importance de la révision ordinaire des listes électorales pour un scrutin crédible. Concernant la prochaine élection relative au renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation, le ministre a annoncé la désignation de «144 autres magistrats, à raison de trois pour chaque wilaya, pour l’examen des dossiers de candidature, avant la prise en charge des recours éventuels par les tribunaux administratifs, conformément à la Loi». «Les prochaines élections se tiendront dans les délais», a assuré le ministre de la Justice, garde des seaux, avant d’interpeller les juges de parquets à «instruire les autorités judiciaires compétentes à surveiller minutieusement tout acte ou comportement répréhensible et intenter une action en justice contre tous ceux qui pourraient porter atteinte à la crédibilité de la prochaine élection des futurs membres du Conseil de la Nation et de toutes les autres élections». Dans le même sillage, à propos des dépassements enregistrés lors des élections locales et législatives de 2017, le ministre a tenu les «députés pour responsables», précisant que ces derniers ne «pouvaient pas être poursuivis en justice car ils bénéficient de l’immunité parlementaire». Au sujet de la lutte contre la corruption, le ministre a souligné que «nul n’est au-dessus de la loi». «Se basant sur la Constitution, les lois de la République et la volonté politique, la justice algérienne poursuit la mise en œuvre des lois en fonction des procédures et principes appliqués par l’ensemble des pays qui respectent les droits et libertés de manière civilisée», a-t-il appuyé. Tayeb Louh a réitéré l’engagement de l’État à la «poursuite de la lutte contre les maux sociaux, notamment, la corruption et les autres fléaux porteurs de dangers pour la stabilité et le progrès de la société», le ministre a annoncé «la création d’un pôle pénal dédié aux affaires financières visant l’efficacité dans la lutte contre le crime de corruption». «Aucune atteinte ne sera tolérée quant à la paix et la sécurité dont jouit le pays à la faveur de la réconciliation nationale, prônée par le président de la République», a-t-il insisté. Le ministre a averti ceux qui «critiquent pour critiquer», à savoir, selon lui, «les ingénieurs des travaux finis».

K. H.

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