Par Sadek Aït Hamouda
L’imbroglio nécessite beaucoup de talent, de connaissance et d’imagination. Il conditionne l’auteur dans les dédales de l’inspiration tendue jusqu’à ne plus pouvoir, dés lors, qu’il surfe à l’aise entre le réel et l’irréel, à l’aise dans les moments incertains où le bon grain et l’ivraie se poussent, et se repoussent par l’incartade et par les erreurs que commet le moindre, à bien des égards, bonhomme. Il s’épanche sur ses illusions pour tromper son monde, mais aussi, lui-même sans s’apercevoir, qu’il ne peut ruser avec l’autre, en s’impliquant dans ce résidu compliqué d’où il serait impliqué au premier chef. On va regarder le ciel à perdre la vue, mais on ne baissera les yeux que pour pleurer tout son saoul, pour ne les sécher, qu’au moment des lamentations. Une chose est certaine, celui qui cherche sans s’essouffler à escalader la montagne, sans ce qu’il lui faut comme matériel de protection, doit en vérité s’attendre à perdre pied au contact d’une pierre qui glisse ou d’une vertigineuse et mortelle montée. Les parois les plus hautes sont les plus sordides, avec d’imprévisibles, surtout lorsqu’on les grimpe en méconnaissance de l’art de grimper en se moquant de ce qui peut arriver, ne peut être alpiniste que celui qui maitrise, en sportif aguerri ses escalades que ce soit l’Everest ou l’Askrem dans le Hoggar. Parce que le grimpeur n’est grimpeur qu’à la condition de maitriser son sport, sans quoi il va se retrouver dans de beaux draps. Supposons qu’un ascensionniste qui peut escalader n’importe quelle paroi sans se soucier des dangers qu’elle comporte, aussi inaccessible qu’elle peut être, il est un champion. Et considérons qu’un amateur s’amuse à grimper une montagne, sans avoir les moyens de sa politique, il finira par se tordre le cou. Donc pour faire de l’escalade il faut être armé et bien outillé, dans tous les cas de figure. Ainsi ce qui advient à une opposition qui n’en est pas une, de plus elle farfouille et essaie d’être au diapason de ce qu’elle croit subtile dans sa manière d’introduire le faut quand elle doit produire le juste.
S. A. H.