«Le FFS est victime de tentatives de déstabilisation»

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Le Front des forces socialistes (FFS) a annoncé, hier, sa participation aux élections de renouvellement partiel du Sénat, qui se tiendront la fin de l’année en cours. Le FFS organisera des primaires pour trancher le choix de ses candidats à cette élection.

S’exprimant à l’ouverture de la conférence nationale des élus du FFS, qui s’est tenue hier à Zeralda, le coordinateur de l’instance présidentielle du parti, Ali Laskri, a expliqué que le FFS a opté pour la participation aux sénatoriales «afin d’être en cohérence avec la décision de participation aux législatives et sénatoriales précédentes». «Le conseil national du FFS a voté l’option de participation aux prochaines sénatoriales en tenant compte de l’engagement de remettre le parti à ses militants, d’où le choix des candidats à l’élection qui sera tranché par les élus à travers l’organisation des primaires», a-t-il souligné. Ali Laskri a dit espérer «une mobilisation et un rassemblent dans la rigueur et la fraternité pour la réussite et le triomphe des idées et du projet du FFS lors des prochaines échéances politiques et organiques». Dans un autre sillage, le coordinateur de l’instance présidentielle a complètement nié l’existence d’une crise au sein de son parti, affirmant que le FFS est juste «victime de tentatives de déstabilisation» visant à «l’affaiblir et l’empêcher de s’ouvrir sur la société». «Ce n’est pas la première fois que ça nous arrive, car à l’approche de chaque échéance, nous avons connu et fait face aux manœuvres programmées par nos adversaires et la police politique», précise-t-il. «Il n’y a aucune crise au FFS. Pour le moment, notre priorité est la mobilisation politique du parti et de la société». Sur les questions nationales, le responsable a dressé un tableau noir sur la situation du pays en relevant «la violation des libertés individuelles et collectives pour éviter tout contre-pouvoir». Pour le FFS, «le pouvoir autoritaire centralisé et policier contrôle le parlement, la justice, la presse publique et privée, empêche la société civile de s’organiser pacifiquement et entrave l’action de l’opposition politique par tous les moyens, qu’il s’agisse de pressions, intimidations, répression, poursuites judiciaires, licenciement, abus de pouvoir, arrestations de journalistes ou emprisonnement de militants politiques, associatifs et des droits de l’Homme». Et d’ajouter : «Le régime s’affirme et se drape d’une façade démocratique avec un parlement illégitime qui ternit et met à mal l’image du pays à l’étranger, la Constitution amendée a mis en place un système présidentiel ne laissant aucune initiative au parlement». Dans ce sens, il est revenu sur la position du FFS lors de la dernière crise au parlement, regrettant une «mascarade». Le FFS, rappelle-t-il, a boycotté la séance du vote. La solution à la crise que vit le pays, selon Laskri, réside dans «la restitution du pouvoir aux Algériens par l’élection d’une Assemblée constituante visant à instaurer un Etat de droit démocratique et social». «Nous nous investissons à mobiliser les citoyens, la société civile et tous les acteurs du changement, notre approche et consensuelle pour changer le système, nos objectifs, c’est sortir le pays du statu quo mortifère dans lequel le système l’a enfermé et la dépendance étrangère dans laquelle il l’a engagé», a-t-il soutenu. Rappelant les différentes actions engagées par le parti, Ali Laskri a affirmé que l’objectif de la dynamique politique et sociales est «d’approfondir le débat dans l’espace public, de sensibiliser les citoyens sur l’intérêt d’y adhérer et de partager ces initiatives avec le mouvement associatif, les syndicats, les entreprises, les universités, les villages et les quartiers». Le tout, explique-t-il, pour «créer un rapport de force en mesure d’imposer le changement radical du système en refondant l’Etat sur la base du droit et des principes démocratiques». Le conseil national du FFS, fait-il savoir, dans son communiqué de clôture de la session du 19 octobre 2018, considère que «la priorité des priorités est la sensibilisation des citoyens et des forces vives de la nation pour l’urgente nécessité d’un changement démocratique du système pour préserver la stabilité, l’unité et la souveraineté nationale, comme le préconise notre projet de reconstruction du consensus national».

Kamela Haddoum

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