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AMARA BENYOUNES, président du MPA, en meeting hier à Khenchela : La démocratie est la seule solution

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Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a animé, hier, un meeting à Khenchela. Il a commenté l’actualité nationale économique et politique.

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Au volet politique, M. Benyounès a considéré que le bouillonnement que connaît la scène politique depuis quelques mois «est normal à l’approche de l’échéance électorale». À propos de ce rendez-vous, il dira que «tous les partis et toutes les personnalités politiques ont le droit de parler de la présidentielle, d’y participer et de se porter candidat». Il a néanmoins regretté qu’«il n’y ait, pour l’heure, pas de représentant d’un grand parti politique ou une grande personnalité qui se soit porté candidat à cette prochaine élection». Pour le président du MPA, ces derniers n’ont comme préoccupation que le président de la République, contre qui «ils ont constitué un front contre le 5e mandat». Un 5e mandat, dira-t-il, «qui n’a jamais été annoncé par le concerné». Ces personnes, qui s’opposent aujourd’hui à un 5e mandat, sont «ceux qui se sont opposés au Président même lors de son 1er mandat», dira encore le président du MPA, qui s’est demandé : «De quel droit empêcher un citoyen algérien de se présenter aux élections ?». Et d’enchaîner : «Chacun à le droit de se présenter et seul le conseil constitutionnel est habilité à refuser ou accepter une candidature». «Ces gens-là n’ont aucune base populaire. A chaque fois, ils essayent de faire des marches et des rencontres, mais ils se retrouvent seuls», dira-t-il, avant de leur lancera le défi de «venir ici à Khenchela et remplir la salle comme elle est remplie aujourd’hui», ajoutant : «Ces gens-là ont peur de Bouteflika et des prochaines élections». M. Benyounès a, par ailleurs, exprimé sa disponibilité et celle de son parti à débattre autour des questions essentielles : «Le débat démocratique politique, nous l’acceptons et nous sommes prêts». Toujours à propos des échéances électorales, il affirmera que la présidentielle se tiendra à la date prévue, à savoir avril 2019, assénant qu’«il n’y aura pas de coup d’Etat en Algérie». Le MPA plaide pour «une campagne électorale propre, transparente et démocratique, où tous les candidats ont le droit de s’exprimer et à l’issue de laquelle le dernier mot reviendra au peuple», dira M. Benyounès.

Selon le président du MPA, «la seule solution est la démocratie», refusant le recours à la rue, préconisé par certaines parties. Concernant la position de son parti quant aux prochaines échéances, il fera savoir que «le conseil national se prononcera au moment opportun», rappelant que le seul engagement du MPA est avec le Président Bouteflika, «qu’il a soutenu dès le départ dans toutes les circonstances». Le président du MPA dira rejeter «tout marchandage avec le soutien au Président et toute surenchère». Dans ce sillage, il met en garde contre «ceux qui menacent l’Algérie et ceux qui appellent à la rue à travers les réseaux sociaux».

«La loi de finance 2019 permettra aux Algériens de souffler»

Sur le plan économique, le président du MPA a commenté la loi de finance 2019 qu’il a eu «à discuter et débattre lors de la réunion des partis de la Majorité présidentielle avec le Premier ministre». Il expliquera : «Pour la première fois, il n’y a pas de nouvelles taxes ni d’augmentation des prix et les transferts sociaux sont en hausse». Ce qui permettra, selon lui, au peuple de «souffler». Dans le même ordre d’idées, M. Benyounès est revenu sur la situation économique du pays, rappelant que «l’Algérie doit relever un défi économique», notamment la création de l’emploi. «Il n’est pas normal que des jeunes diplômés se retrouvent au chômage après l’université… Et en même temps, vous entendez un responsable d’une grande entreprise publique avouer que la majorité qui rentre dans les entreprises économiques publiques le font par favoritisme», regrette-t-il, disant «comprendre la colère des jeunes». «Cela est injuste et il faut lutter en tant que responsables, et les jeunes aussi, pour la démocratie et pour plus de justice sociale», lancera-t-il. Il ajoutera : «On a plus de 12 millions d’Algériens à l’école et à l’université. On doit, dans les prochaines années, créer plus de 15 000 postes d’emploi et cela ne se fera pas avec de la politique mais avec un travail économique». Le président du MPA préconise «d’aller vers une économie libre», affirmant que «l’ère du socialisme est révolue». «L’économie libre doit être bâtie avec l’entreprise économique privée. L’économie publique et les entreprises publiques, dans leur majorité, vont disparaître, ça a échoué à travers tout le pays», a-t-il indiqué. Il donnera comme exemple le complexe d’El Hadjar : «Chaque année, on leur injecte des sommes très importantes. Un milliards et deux cents millions de dollars dernièrement, pour 6 000 employés ! Si, au moins, avec ces sommes on sauvait des emplois, ce ne serait pas grave. Le problème, c’est qu’on a échoué dans la gestion de ce complexe et cela ne s’améliore pas». Dans le même contexte, M. Benyounès prônera «la nécessité d’instaurer la politique et la culture de travail». «Il n’est pas admissible qu’on ne trouve pas en Algérie des jeunes pour travailler dans l’agriculture, le bâtiment… On à un déficit de deux millions. En même temps, on a des milliers de chômeurs qui refusent de travailler dans ces secteurs», s’exclamera-t-il. A propos de la politique économique, le président du MPA regrettera «l’absence d’un programme économique pour l’opposition», ce qu’il a considéré comme «la plus grande faiblesse» de cette dernière.

Kamela Haddoum.

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