Tamazight, cap sur la généralisation

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Tamazight est en train de gagner tant sur le plan politique que social, avec l’académie, associée au HCA, pour généraliser son enseignement et la normaliser avec toutes ses variantes linguistiques utilisées dans le pays.

La ministre de l’Education l’a affirmée, à travers un communiqué, pour rasséréner les élèves mécontents en Kabylie. Elle rassure que tamazight dispose de textes qui la préservent de toutes atteinte, qu’elle sera ouverte dans 43 wilaya au lieu de 11 comme c’était le cas en 2014.

«Tamazight est en voie de démocratisation avec la création, avant la fin de l’année, de l’Académie et elle sera susceptible d’apporter un plus au Haut-commissariat à l’Amazighité», a souligné de son côté El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA, appuyant que celui-ci aura «une relation complémentaire et œuvrera en parfaite harmonie avec l’Académie en vue d’améliorer progressivement l’enseignement de tamazight dans le système éducatif et l’enseignement supérieur».

La complémentarité n’est pas seulement entre l’académie, l’Education nationale, l’enseignement supérieur et le HCA, elle concerne également la société à travers son patrimoine matériel et immatériel. Madame Benghabrit a aussi mis en garde contre «la politisation de l’école», et «la manipulation des lycéens et des collégiens» dans les deux wilayas de Béjaïa et Tizi-Ouzou.

S’agissant de l’écriture qui sera utilisée pour la transcription de Tamazight, M. Assad a indiqué que parmi les défis qui attendent l’Académie, figure «la détermination de la formule la plus appropriée pour la transcription de cette langue», relevant qu’à l’heure actuelle, le choix entre le tifinagh, le latin et l’arabe sera «la mission de l’académie», en laissant les scientifiques faire leur travail dans la sérénité et le labeur fécond.

Désormais, Tamazight sera encadré par le HCA, les ministères de l’Education et de l’Enseignement supérieur et la dernière née l’Académie, nous aurons là les institutions adéquates pour faire de la langue des Algériens une langue structurée et apprise non comme un identifiant égoïste pour chacun.

Une langue qu’on apprend non pour faire des incantations mais beaucoup de choses, linguistiques, anthropologiques, en un mot, une langue de science. Elle ne serait pas une langue populiste qu’on baragouine comme on veut, mais un parler, un écrit, comme les autres.

Synthèse de Sadak A. H.

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