Les laborantins de l’éducation interpellent !

Partager

À travers une plate-forme de revendications, adressée avant-hier jeudi à la ministre de l’Éducation nationale, le Syndicat national des fonctionnaires des laboratoires scolaires, affilié à l’UGTA, a remis sur le tapis les revendications de cette catégorie de travailleurs, exerçant dans les lycées et collèges de la wilaya de Bouira. Selon la plate-forme, dont une copie nous a été remise hier, l’accès aux promotions des échelons ainsi que la création de nouvelles catégories pour les laborantins demeurent les principales doléances de ce syndicat. Ce dernier précise que les fonctionnaires de ce service se sentent «lésés et marginalisés» par les dispositifs 14-266 et 264-83 de l’éducation nationale qui ne prévoient aucune possibilité de promotion pour cette catégorie, dont les fonctionnaires «stagnent» dans les catégories 05 et 07 dès leur recrutement et jusqu’à leur départ en retraite : «Les laborantins de l’éducation sont lésés, marginalisés et privés de leur droit le plus élémentaire pour l’accès aux catégories supérieures de l’éducation. Malgré le travail important qu’ils accomplissent au niveau des établissements scolaires, les laborantins se retrouvent figés dans les catégories 05 et 07, dès leur recrutement jusqu’au départ à la retraite. Il s’agit, pour nous, d’une injustice pure et simple, car comment est-il possible que des fonctionnaires du secteur public se retrouvent bloqués dans la même catégorie pour une carrière qui peut dépasser les 35 ans de service ?», s’interroge le syndicat à travers le même document. Après avoir initié plusieurs actions de protestation l’année dernière à Bouira, les laborantins reviennent à la charge en demandant la mise en place d’une nouvelle grille de primes, en plus de l’amélioration des conditions de travail et l’accès à la médecine de travail : «Les laborantins travaillent dans des conditions déplorables et lamentables dans nos établissements. Ils sont sans la moindre couverture, ni sécurité, alors que leur champ de travail se résume à une manipulation quotidienne des produits chimiques, qui peuvent constituer une véritable menace et un danger pour leur santé. Nos réclamons la mise en place d’au moins une prime de sécurité et de risque ainsi qu’un suivi médical régulier au niveau des établissements scolaires», réclament-ils. Le même syndicat propose, enfin, la création d’au moins deux nouvelles catégories pour les laborantins de l’éducation nationale ainsi qu’une équivalence pour les diplômes de différents instituts techniques et d’enseignement appliqué du pays : «L’expérience des agents des laboratoires doit être prise en considération à travers la création d’au moins deux nouvelles catégories de fonction, qui seront classées dans les catégories 11 et 12, suivant l’expérience et les diplômes de chaque agent», précise enfin le SNFLS.

Oussama Khitouche

Partager