En l’absence des élus…

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Les activités de commémoration du 1er novembre dans la commune de Yattafen ont été organisées par la section locale de l’ONM. Haut lieu de révolution et de résistance, la localité de Yattafen a apporté une contribution considérable à l’effort de guerre. La répression féroce et aveugle, par lesquelles l’armée française a tenté de réduire la résistance, restera à jamais ancrée dans la mémoire de la région. Le 17 avril 1957, l’armée française avait déployé plus de 30 000 soldats dans un ratissage au cours de la fameuse «Opération cigale», coïncidant avec le Ramadhan, pendant laquelle hommes, femmes et enfants furent évacués, séquestrés et concentrés dans une enceinte d’habitation pendant trois jours consécutifs. Une autre partie de la population fut évacuée dans les villages voisins. Ce jour-là dix hommes furent torturés avant d’être jetés en prison. Les villages sont pris pour cible par l’aviation française qui lâcha à volonté bombes, roquettes et mitraillages. Aujourd’hui encore, le 17 avril 1957 reste une journée mémorable d’un peuple consolidé par ses valeurs. La commune de Yattafen a donné 133 martyrs à la révolution. Avant-hier jeudi, plusieurs citoyens se sont rendus au monument de la municipalité pour se recueillir et s’incliner à la mémoire des chouhada. À 9h30, une délégation, conduite par la cheffe de daïra de Béni Yenni et chargée de la gestion des affaires de la commune de Yattafen, s’est rendue au monument des martyrs. Elle a été accompagnée de son secrétaire général, de celui de l’APC de Yattafen et du responsable local de l’ONM. Près d’une cinquantaine de citoyens auxquels se sont joints quelques Moudjahidine et Moudjahidate, des veuves et filles de Chahid ont tous tenu à être présents pour se recueillir à la mémoire des martyrs. Après la minute de silence, deux gerbes de fleurs ont été déposées au carré des martyrs, une au nom de la mairie de Yattafen et l’autre au nom de la section ONM de la localité. Après quoi, la majorité des présents se sont rendus à Souk El-Had, chef-lieu de la commune, pour déposer deux autres gerbes de fleurs au pied de la stèle portant les noms des femmes mortes au combat. Il y a lieu de signaler que cette journée commémorative a été marquée par l’absence de la majorité des élus municipaux. Seuls un élu indépendant, qui n’est autre que le responsable de l’ONM locale, et le président de la commission technique y étaient.

M. A. B

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