Un atelier de réflexion mis en place

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Dans le cadre du programme pilote d’appui aux communautés paysannes des parcs nationaux, lancé par l’association pour l’environnement (AREA-ED) et cofinancé par la commission de l’UE, une journée d’étude sur la mise en place d’une réglementation au tourisme rural et écologique, a eu lieu avant-hier au niveau du siège du parc national du Djurdjura à Bouira.

Des représentants des parcs nationaux de Tlemcen et du Djurdjura ainsi que de la conservation des forêts de la wilaya de Sétif ont pris part à cette journée d’étude, et ce, en plus de représentants du mouvement associatif local. D’après Mounir Ben Charif, président de l’association nationale AREA-ED pour l’environnement et coordinateur du projet en question, l’objectif de cette journée d’étude est une réflexion commune entre différents acteurs agissants au niveau des parcs nationaux, pour la mise en place d’un cadre réglementaire, une prise en charge effective et efficace des flux de touristes qui fréquentent les différents sites touristiques de ces parcs nationaux. Trois sites ont été sélectionnés pour cette étude.

Il s’agit du parc national du Djurdjura, du parc de Tlemcen, ainsi que du site des Babors dans la wilaya de Sétif. Pour M. Ben Charif, il y a double urgence pour la mise en place d’un cadre réglementaire, notamment pour la protection des écosystèmes de ces zones protégées et aussi pour l’organisation du secteur touristique : «Vu le vide juridique et réglementaire qui entoure ce créneau, notre objectif direct est une organisation meilleure pour le tourisme dans ces zones qui sont de plus en plus fréquentées par des touristes. Ce flux de visiteurs s’avère dangereux car il est devenu menaçant pour les écosystèmes. En plus de ce point, les activités touristiques se font malheureusement dans l’anarchie et dans l’informel. Les organisations et différentes associations activant dans ce créneau ne sont pas répertoriées et leurs éléments pas formés. Notre but donc est la mise en place d’un cadre organisé pour encadrer l’éco-tourisme dans ces sites. Avec la mise en place de ce projet de loi, nous allons non seulement réguler cet engouement, mais développer les atouts touristiques de ces sites, tout en les protégeant», explique le président de l’association AREA-ED, qui ajoute que ce projet va impliquer également des juristes spécialisés, le ministère du Tourisme ainsi que des spécialistes français.

Durant cette même formation, une première étude d’un projet de loi pour organiser les différents lieux d’hébergements au niveau de ces sites, à l’image des gîtes, des maisons d’hôtes et des unités hôtelières, a été déjà élaborée par des juristes spécialisés. De leurs côtés, les représentants des parcs nationaux du Djurdjura et de Tlemcen, en plus de la conservation des forêts de la wilaya de Sétif ont élaboré différentes propositions pour le développement de l’éco-tourisme dans ces sites. Des ateliers ont été aussi tenus sur différents thèmes, à l’image de celui pour l’organisation de la relation entre les parcs nationaux et les associations locales. Un atelier sur l’organisation du créneau de la recherche scientifique et l’expérimentation au niveau des noyaux des réserves naturelles et, enfin, un autre atelier sur les modalités de création des forêts modèles avec différentes activités éco-touristiques.

Pour sa part, Mme Ilham Kabouya, directrice des parcs nationaux auprès de la direction générale des forêts, a assuré que ce projet s’inscrit dans la même optique de la nouvelle politique des pouvoirs publics qui vise, selon notre interlocutrice, à promouvoir un tourisme durable et producteur de richesses au niveau de ces zones protégées : «Il s’agit d’un projet élaboré en collaboration entre l’Algérie et l’Union européenne pour promouvoir les zones rurales et les activités pouvant développer une activité économique au profit des populations de ces zones et par ricochet maintenir les populations au niveau de ces zones rurales. L’idée en principe est de répertorier ces activités. Au niveau des zones protégées, nous avons enregistré une importante masse de touristes qui a révélé un manque de moyens, notamment d’hébergement. Nous avons pensé à impliquer les populations proches de ces parcs pour les faire adhérer à ce processus, tout en protégeant les écosystèmes. C’est le principe de l’éco-tourisme», a conclu notre interlocutrice.

Oussama Khitouche.

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