Federica Mogherini aujourd’hui à Alger

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L’Europe est-elle en train d’exercer une pression sur Alger pour résoudre ses problèmes liés aux flux migratoires ? C’est ce que laisse croire le ballet des chefs des Etats du vieux continent à Alger. Ainsi, après Merkel et Conte, c’est au tour de la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, qui sera reçue aujourd’hui à Alger. Officiellement, cette visite entre «dans le cadre de la tenue de la 2e session du dialogue Algérie – UE de haut niveau sur la sécurité régionale et la lutte contre le terrorisme», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Selon le même document, répercuté hier par l’APS, la venue de Mogherini permettra aux deux parties (algérienne et européenne) de «poursuivre, à cette occasion, leurs échanges sur les menaces terroristes et leur connexion avec le crime organisé transfrontalier et d’examiner les voies et moyens d’approfondir leur coopération dans ce domaine (…)». Les Etats de l’Union européenne, qui font face, notamment depuis l’hiver 2015, à un flux migratoire sans précédent avec des arrivées en masses et souvent dramatiques de milliers de migrants fuyant les zones de conflits, à l’instar des Syriens, Libyens et Subsahariens, cherchent l’installation de zones tampons dans les pays de la rive Sud de la méditerranée, notamment la Tunisie, le Maroc et l’Algérie, seuls pays à ne pas subir les affres des guerres dévastatrices provoquées et nourries par les intérêts stratégiques de ces mêmes Etats qui refusent d’accueillir les victimes de ces guerres. L’Algérie, par la voix de son Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a réitéré son refus d’installer des camps de concentration des migrants, contrairement aux voisins marocains qui ont monnayé leur accord de servir de pare-choc contre les flux migratoires, notamment ceux provenant de l’Afrique Subsaharienne vers les pays de la rive nord de la méditerranée. Une position qui a été rappelée, lors de la visite, la semaine dernière, du Premier ministre italien, Giuseppe Conte.

M. A. T

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