Le chômage, parlons-en

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S. Ait Hamouda

Le chômage reste une donne peu cernée, non évaluable statistiquement parlant, incalculable et pourtant le nombre de chômeurs monte exponentiellement. Cela peut valoir, en amont et en aval, des demandeurs d’emploi, la charge qui revient à l’employeur envers le candidat au travail. Ce qui revient à dire qu’il y a du travail pour tous, mais pas pour tous ceux en âge de bosser. Qu’il en soit ainsi, lorsque vous vous adressez aux services du personnel, ils vous répondront que ce sont les travailleurs qui manquent et quand vous interrogez les jeunes, ils vous rétorquent qu’ils n’arrêtent pas de chercher en vain un boulot. En un mot, comme en mille, il y a un problème qu’on ne saura résoudre avec des statistiques tronquées. Mais qu’à cela ne tienne, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, on estime à 7,23 % le taux des non travailleurs, ce qui peut être appréciable vu les données mondiales d’appréciation du taux de main-d’œuvre non active et qui recherche un emploi. Mais l’exactitude de ces chiffres reste dépendante du niveau réel du contrôle des demandeurs d’emploi. Qu’il soit juste ou erroné, fondé ou informel, ces pourcentages recèlent des donnes erronées, délibérées ou non. La dimension du chômage peut être évaluée justement en fonction du taux réel des non-travailleurs et qui demandent un travail et pas n’importe comment, parce que ces jeunes ou moins jeunes ne demandent qu’un emploi pour vivre dignement en citoyens qui ont des droits mais aussi des devoirs qu’ils ne peuvent assumer que par un travail honorable. La citoyenneté exige de tous et de chacun un comportement dans la réciprocité et de plus l’Etat doit au citoyen, lui assurer job rémunérateur peu ou prou. Le travail doit être garanti à tout Algérien et Algérienne quel que soit leur niveau d’instruction ou de formation. Certes, il y a des activités informelles qui camouflent un peu le vrai taux du chômage dans notre pays, mais ces activités non-officielles sont faites de tout venant, marchands de cigarettes, ouvriers non déclarés à la sécurité sociale, employé à la petite semaine et tutti quanti. La panacée se trouve dans les chiffres quand ils sont avérés et pas dans les normes tendancieuses et fausses.

S. A. H.

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