Les élus exigent de Sadi la tenue d’une élection primaire

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Les élections sénatoriales prévues en décembre prochain, ont réveillé les partis politiques de leur longue léthargie. Absents du terrain depuis le dernier rendez-vous électoral, le scrutin local, les spectateurs sont impuissants à l’élection présidentielle de 2009, se contentant juste d’accoucher des communiqués politiques dans l’immédiat sans emprise sur le cours des évènements. Voilà encore une fois, une occasion est offerte afin de sortir d’un mutisme, les sénatoriales de décembre aiguisent les appétits et créent une dynamique dans tous les sens au niveau des structures partisanes, avec à l’évidence de laisser les stigmates surtout chez les mécontents, qui finissent par claquer la porte. C’est en somme, la règle générale qui régit les comportements des prétendants aux postes électifs à chaque échéance électorale. D’ailleurs, c’est ce qui se vérifie à présent au parti de Saïd Sadi, prolongé dans la tournante à l’approche du rendez-vous de décembre, plusieurs élus de se sont prononcés pour être candidats du parti aux sénatoriales de décembre, qui verront la consécration d’une mandature de 6 ans à la chambre basse du Sénat. Au RCD, il ressemblerait que le leader du parti aurait porté son dévolu sur l’actuel P/APW, Mohand Ikherbane, afin d’être le candidat du parti au rendez-vous de décembre. Le RCD qui totalise pas moins de 202 élus à l’échelle de la wilaya de Tizi-Ouzou, ambitionne de briguer ce mandat. La cohésion militante des grands électeurs du RCD n’est guère chose acquise. Une désapprobation très feutrée s’est manifestée contre ce procédé de désignation pratiqué par Saïd Sadi, considéré à juste titre antidémocratique en déficit de considération à tous les cadres du parti, qui ont fait carrière et ceux montrants. L’actuel P/APW, Mohand Ikherbane, candidat potentiel retenu par Saïd Sadi, est expliqué par certains cadres du parti, par le fait d’une proximité géographique commune et par le degré d’allégaence au chef. Son choix pour le président d’APW lors des dernières élections locales a suscité une colère parmi les militants du parti, qui ont fini par démissionner. Pour cette fois-ci, des concurrents de taille ambitionnent de devenir sénateurs du RCD, pour qui le leader leur fait obstruction et barrage. M. Aoudj à la tête d’un bureau d’étude à Tizi-Ouzou et cadre du parti, membre du conseil national du RCD et président de la commission aménagement du territoire à l’APW de Tizi-Ouzou, livre un duel de fer à la préférence du leader Saïd Sadi, en la personne de Mohand Ikherbane. Très soutenu dans le parti, au même titre que Mme Moula, élue à l’APW et responsable de la commission sociale, elle aussi bénéficie d’un crédit politique dans la structure qu’elle a rejoint depuis la création du parti en 1989 sans en bénéficier d’une reconnaissance appréciable. Hocine Lounis, P/APC de LNI, lui aussi, s’inscrit dans le peloton des prétendants au poste de sénateur, aux côtés de Hadj Saïd, gynécologue à Azazga, élu à l’APW et chef du groupe RCD à l’APW de Tizi-Ouzou. Lors de la dernière rencontre tenue à l’INTHT de Tizi-Ouzou et en présence de Saïd Sadi, ce dernier a mis en gardes les élus présents en leur signifiant que l’ambition est légitime mais la prétention non. Tous les élus et les candidats potentiels mettent la pression sur le leader du parti, afin de tenir des élections primaires qui dégageront le candidat du parti aux élections de décembre. Ce qui n’est pas du goût de Saïd Sadi, la consultation et l’organisation d’élection primaire n’ont jamais été l’instrument ou une opération délibérante, le mode de désignation par contre, a de tout temps, été la pratique encouragée par le leader du parti. En attendant la fixation définitive du candidat, l’ensemble des élus font des contactes dans tous les sens, pour faire valoir l’urgence de la tenue des primaires, sinon au jour “J”, les élus seront seuls face à l’urne et dans l’isoloir, où des surprises sont attendues, quand on sait que le FLN a trié définitivement la leçon des dernières élections locales, qui après avoir soutenu le RCD, ce dernier a tourné le dos au parti de Belkhadem, le deal politique n’a pas été respecté.

Khaled Zahem

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