L’évaluation pédagogique en débat

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La 3ème circonscription pédagogique de Ouadhias, regroupant les écoles primaires de la commune de Tizi N’Tléta, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, a fait l’objet d’une inspection générale durant les journées de lundi et mardi passées.

L’inspecteur général, M. Mustapha Saoudi, accompagné de l’inspecteur de la circonscription et de nombreux autres inspecteurs de la wilaya, ont visité les écoles primaires de Cheurfa, Ait Abdelmoumène 1 et 2, Ait El Hadj Ali et du chef-lieu de Tizi N’Tléta. A l’école primaire de Cheurfa, lors d’une réunion organisée par l’inspecteur général avec les directeurs des établissements, le volet administratif a été abordé et les présents ont eu droit à explications et des orientations importantes sur la manière de tenir leurs registres et de gérer leurs écoles. A Ait Abdelmoumène 1, l’inspecteur s’est longuement entretenu avec les enseignants sur les nouvelles méthodes de travail et l’approche par compétence. Des recommandations et des conseils pratiques, visant surtout à donner plus d’autonomie aux apprenants, ont été proposés par l’inspecteur. Dans l’autre école du village, les visiteurs ont effectué une visite inopinée dans les salles de classe et ont même assisté à un cours. Au deuxième jour de la visite, c’est l’école d’Ait El Hadj Ali qui a accueilli la délégation. Après avoir visité une classe du cours préparatoire, l’inspecteur a choisi d’assister à des cours dans une classe de 2eAP. Dans l’après-midi de mardi, l’ensemble des enseignants de 3ème, 4ème  et 5ème AP ont été conviés à assister à une conférence portant sur l’évaluation pédagogique. L’inspecteur de la circonscription, M. Omar Seddiki, s’est longuement étalé à l’aide d’un data Show, sur la thématique. Expliquant ce qu’est une évaluation, ses étapes, son importance et ses objectifs, et en faisant une comparaison avec ce qui se faisait autrefois. « L’évaluation est une pierre angulaire de l’action pédagogique. Autrefois, elle se résumait en des devoirs et des compositions trimestrielles. Cette méthode a fini par montrer ses limites, car elle encourage l’immobilisme et l’inactivité. Les élèves attendaient la fin du trimestre pour se mettre à réviser. A présent, l’évaluation est globale et continue, et les apprenants sont tenus d’être toujours prêts et éveillés en travaillant sans discontinuation le long de l’année scolaire ». Pour sa part, l’inspecteur général s’est penché sur le côté pratique, ne manquant pas de donner un coup de pied dans la fourmilière, appelant les enseignants à sortir de la routine et des anciennes pratiques qui faisaient des élèves des perroquets qui mémorisaient les leçons sans en tirer des dividendes pratiques.  « Il faut pousser les élèves à réfléchir et à trouver les bonnes réponses. Il faut également leur permettre de s’exprimer et d’étaler librement leurs idées et favoriser le dialogue. Les temps où l’enseignant faisait tout et montrait tout sont révolus. Faites travailler vos élèves et contentez-vous de les accompagner et de les orienter, lorsqu’ils butent sur des difficultés. L’éducation, ce n’est pas seulement de permettre aux futures générations de se débrouiller dans la vie et trouver leur filon, elle est désormais plus que ça, c’est simplement la vie ». Un débat s’en est ensuite engagé entre l’inspecteur et les enseignants, sur tous les aspects de l’approche par compétence et sur l’évaluation pédagogique.  En somme, la rencontre a été bénéfique à plus d’un titre. Les enseignants ne demandent, eux aussi, qu’à apprendre de spécialistes compétents en la matière. « Il faut multiplier ce genre de rencontres qui ont le mérite de nous mettre en contact avec des spécialistes en la matière, pour nous permettre de maîtriser davantage les nouvelles méthodes d’enseignement et en faire bénéficier nos apprenants », dira une enseignante.

Hocine T.

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