Les cours de soutien en vogue

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à Larbâa Nath Irathen, depuis quelques années, les cours privés et de soutien, dispensés par les enseignants à leurs élèves à la maison, sont devenus un phénomène qui prend, de plus en plus, une ampleur inquiétante.

Pour certains, c’est un commerce très fructueux, encouragés par les enseignants et soutenus par les parents. Qu’ont-ils de si spécial et de magique, ces cours ? Pourquoi un tel acharnement ? Et surtout, aident-ils réellement nos enfants ? «Certainement oui, diront plusieurs personnes, ces cours sont bénéfiques pour nos enfants, et rares sont ceux qui prouveront le contraire.» Les élèves qui ont suivi ces cours nous diront tous qu’ils ont été très bénéfiques pour eux. Certains iront même jusqu’à dire que c’est grâce à ces cours qu’ils ont pu décrocher leurs examens. Et peu importe le prix que coûte cette prise en charge. L’essentiel est que ça marche ! «Effectivement, ces cours posent un véritable problème, et en aucun cas, n’améliorent le niveau des élèves, nous dira Samir, enseignant d’arabe dans une école primaire de la localité en question, mais qu’au contraire, ils perturbent les efforts et le travail faits par l’enseignant en classe. Cela fait perdre de l’argent pour les parents et du temps pour les élèves. Un circuit vicieux auquel adhère tous le monde et compris notre tutelle.» Certes, la plupart de ces enseignants donnent ces cours pour leurs élèves à la maison ou dans d’autres lieux souvent inappropriés. Le facteur temps est souvent un problème que rencontre la plupart des enseignants en classe. En effet, le volume horaire proposé pour certaines leçons importantes est très insuffisant. Ce qui pousse certains enseignants, à dire à leurs élèves de préparer les cours à la maison, afin d’avoir le temps de bien expliquer la leçon et de faire les exercices d’application. Mais pas si sûr que l’élève comprend, même avec plus de temps et d’exercices d’application. Les élèves et parents en quête de ces cours de soutien savent parfaitement qu’un effort surérogatoire pourrait ne pas donner le résultat escompté. La fatigue aidant, l’apprenant devient une sorte d’automate, dépourvu de toute initiative et d’éveil. Impossible de suivre le lendemain en classe. Et durant plusieurs semaines, avec ce rythme, le stress et la fatigue prennent le dessus. C’est pour cette raison qu’il est temps, de se pencher sur cette question des cours privés et de faire un travail de sensibilisation, dans l’ensemble des écoles et à tous les niveaux. Les parents et les enseignants doivent y assister. En fait, ce n’est pas parce qu’ils sont bénéfiques pour eux, mais plutôt, par imitation et obligation. Bien souvent, les parents forcent leurs enfants à trouver une place chez un enseignant réputé bon pour ces résultats. D’autres le font parce que leurs camarades le font et c’est tout. Les parents diront au moins qu’ils auront la conscience tranquille en cas d’échec. «J’ai mis à sa disposition tous les moyens dont je dispose, le reste c’est à lui de le faire.» Notons que l’élève débourse pour quatre 04 séances, entre 1000 da et 1500 DA.

Youcef Ziad

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