«Cette année, encore, nous avons eu notre part » commentent les habitants des régions montagneuses, en référence aux difficultés qu’ils ont affrontées durant toute la période hivernale.
La nature, bien que généreuses en eau, n’a pas été clémente envers les résidents des communes de montagne. En ce matin de vendredi, les discussions ne portaient que sur d’éventuels dommages qui auraient été causés par ces «vents d’une extrême violence » qui n’avaient pas cessé de souffler depuis deux jours, sur la région de Ain El Hammam, jeudi et vendredi derniers. De nombreux dommages ont été signalés par les habitants des villages. « Toute la nuit, je n’ai pas dormi, m’attendant à ce que le vent soulève ma toiture » signale Améziane qui nous informe qu’au village de Taourirt une maison a perdu la presque totalité de ses tuiles. Heureusement que personne n’a été blessé et qu’il ne pleut pas pour le moment, sinon l’appartement serait inondé. Un répit qui sera mis à profit par le propriétaire pour procéder aux réparations. Un jeune, du village voisin de Tamdjout, nous fait savoir que le vent a non seulement mis à nu la toiture d’une habitation, mais, dans sa furie, « il a mis en danger » les locataires d’une maison mitoyenne qui a reçu une dizaine de tuiles. Les projectiles ont traversé le plafond avant de s’abattre à l’intérieur du salon et de la cuisine. Heureusement qu’à ce moment là les occupants dormaient dans les chambres voisines qui ont été épargnées par miracle. D’autres dommages, moins graves, ont été enregistrés dans tous les villages. Des paraboles ont été arrachées ou tordues çà et là alors que des branches d’arbres, arrachées par la violence du vent, jonchent le sol. Des tôles métalliques et divers objets hétéroclites continuaient de voler vendredi dans la journée, où les citoyens qui s’aventuraient à sortir observaient une grande prudence.
A.O.T.