Les bouchers ambulants à l’index

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Longtemps « oubliés » des services d’hygiène, certains marchands ambulants dont les  activités ne sont pas conformes aux conditions sanitaires en vigueur, ont continué à exercer sans être inquiétés. Cependant, « tout à une fin ».

Les contrôleurs de la commission d’hygiène en mission sur les lieux, mardi dernier, a recensé de nombreuses infractions, telles la mise en vente de viandes à l’air libre. Ils ont de ce fait saisi l’identité des supposés contrevenants qui seraient, nous dit-on, présentés prochainement à la justice. Bien que la marchandise, objet de controverse, ne soit pas saisie, il a été enjoint aux bouchers ambulants, ainsi qu’aux vendeurs de poulets de se conformer à la loi qui interdit ce genre de pratiques. Installés dans l’enceinte du marché depuis des décennies, les bouchers ont pris place le long de la grande allée menant vers le centre du marché où y tiennent des étals, deux fois par semaine, à l’occasion des jours de marché. Ils y vendent particulièrement de la viande de caprin que l’on ne trouve pas au niveau des boucheries de la ville. Cependant, force est de reconnaître que la propreté des étals où les carcasses entreposées laisse à désirer. Samedi dernier, même si les contrevenants se sont présentés à leur place habituelle, les tables étaient vides. Entourés de leurs clients habituels, ils semblent attendre d’eux un réconfort à leur inquiétude ou une quelconque décision des autorités, qui viendrait les délivrer de leur angoisse. Ces pères de familles, pour la plupart, n’ont d’autres métiers que celui qu’ils exercent au marché. Leurs moyens financiers ne leur permettent sans doute pas de louer un local au centre ville. La même décision de présentation à la justice concernerait aussi, nous dit-on, les éleveurs qui procèdent à l’abattage de poulets dans l’enceinte du marché. Les concernés ont été sommés de ne plus exercer une telle activité dans des conditions d’hygiène qui peuvent s’avérer nuisibles à la santé des citoyens. Il faut ajouter que les produits périssables mis en vente à l’air libre, soumis aux intempéries et aux gaz d’échappement, ne se limitent pas aux viandes et au marché seulement. En faisant le tour de la ville, nous ne manquons pas de remarquer que la présentation des produits d’alimentation de toutes sortes, à l’intérieur ou en dehors des magasins, répond rarement au minimum de conditions requises.  

             

 A.O.T.

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