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Tizi-Gheniff : Elle a décroché son sésame avec une moyenne de 17,99 : Méziane Lydia Diana, parcours admirable d'une bachelière

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La Bac de l’année 2015 continue de nous livrer ses secrets. Chez les filles, c’est devenu un défi d’autant plus qu’elles sont nombreuses à décrocher ce sésame avec des mentions excellentes. A Tizi-Gheniff, après que nous eûmes rapporté le succès posthume de Gourmit Hakima, décédée quelques jours avant l’affichage des résultats, diplôme qu’elle obtient avec 13,07/20 en dépit de la maladie qui la rongeait notamment depuis février dernier, nous avons fait connaissance avec une autre lauréate.

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Cette bachelière, en la personne de Méziane Lydia Diana, a honoré son établissement, sa famille et même toute la région, en décrochant son Bac avec une moyenne de 17,99/20. Elle a frôlé le 18/20. Tout ce qu’on a appris d’elle, c’est qu’elle est parmi les plus jeunes bachelières du pays. Elle est née le 08 octobre 1997.

C’est l’un des produits de la réforme éducative de 2003 initiée par M. le président Abdelaziz Bouteflika, qui avait, en 2000, recommandé à la commission dite Benzaghou de se pencher sur le système éducatif tant décrié aussi bien par les parents, par les pédagogues que par les experts. Et cette école qualifiée par feu Mohamed Boudiaf de « sinistrée ». C’est un parcours honorable qu’aura fait alors la petite « Lydia Diana », depuis son entrée à l’école primaire Benredjdal jusqu’au lycée polyvalent de la ville en passant par le collège dit Base 5. Elle obtiendra son examen de 6° avec un 09/10 et le passage au cycle moyen avec 18,55/20. À l’annonce des résultats, la mathématicienne n’était pas du tout surprise. « Je savais que j’allais réussir, car je m’étais bien préparée.

Je ne dormais que quatre heures par jour alors qu’il ne restait qu’une semaine pour l’examen. Durant l’année scolaire, je faisais des révisions quotidiennes sans trop me fatiguer. Tout de même, j’étais émue : la joie et l’émotion m’ont tressailli à tel point que je ne faisais la différence entre les deux », nous avait-elle déclaré. Certes, elle a eu son Bac série mathématiques, mais elle veut tout de même faire des études en médecine. « En Algérie, j’ai opté pour l’informatique. Mais, si j’ai la chance d’aller à l’étranger, je serai médecin. Je suis très sensible à la douleur des personnes. Je souhaiterais soulager tous ces malades qui souffrent.

C’est aussi un vœu que j’exaucerai parce que ma défunte grand-mère a tant souffert », avait-elle exprimé ses sentiments quand nous l’avions approchée en marge d’une cérémonie organisée à l’honneur des bacheliers de son établissement. Avec tant d’intelligence et de modestie, Lydia Diana garde les pieds sur terre et ne se fait pas emporter par la folie des grandeurs. « C’est une moyenne très honorable. Je ne pourrais pas vous dire que j’ai raté la barre des 18/20, mais quand même, je suis très satisfaite de ce chiffre après la virgule d’autant plus la filière que j’ai choisie est souvent la chasse gardée de la gent masculine », avait-elle réagi quand nous lui avions dit si elle avait choisi une autre filière, elle se serait mieux illustrée.

Cela étant pour les études. Lydia Diana a d’autres loisirs. Elle aime lire beaucoup, préparer les plats traditionnels bien de chez nous et aussi aider sa mère à cuisiner. En fait, c’est une jeune femme complète. « Je remercie tous ceux qui m’ont aidée jusqu’à cette consécration, en particulier mes parents, mes instituteurs du primaire, mes professeurs du collège et du lycée et bien sûr les camarades de classe ainsi que tout le personnel de mon établissement », avait conclu cette lauréate exceptionnelle. De notre côté nous n’avons qu’à souhaiter d’autres réussites éclatantes à la jeune Lydia Diana.

Amar Ouramdane

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