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Aïn Zaouïa : Gigantesque incendie à Ihamouthène : Des centaines d'oliviers partis en fumée

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La journée d'avant-hier, jeudi, a été un calvaire pour les habitants d'Ihamouthène. En effet, en plus de la chaleur suffocante et d'une température dépassant les 43 degrés à l'ombre, un feu de forêt s'est déclaré à Kantidja, au niveau du tunnel.

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Quelques minutes après, les flammes se sont propagées dans les oliveraies à la faveur du vent qui soufflait fort. Devant ces feux qui avançaient vers le village, les habitants ont recouru à leur courage, mais aussi à leur grande volonté en s’attaquant aux flammes avec des moyens rudimentaires. Certes, après deux heures de temps, les pompiers de Draâ El-Mizan sont arrivés au secours. Mais, à défaut d’accès et de pistes, ils n’ont pu descendre jusqu’aux champs ravagés. D’ailleurs, ils étaient parqués dans un endroit et avaient initié un cordon de sécurité pour empêcher les flammes d’atteindre les habitations.

De leur côté les autorités de la commune, à leur tête le maire, se sont rendues sur place et ont suivi les opérations de lutte contre cet incendie ravageur. « Nous avons mis tous les moyens dont nous disposons. Nous étions restés sur les lieux du sinistre jusqu’à une heure tardive de la nuit. Après que toutes les flammes eurent été éteintes, nous avons fait appel aux équipes de la Sonelgaz pour rétablir l’électricité coupée dans la région depuis la matinée par mesure de sécurité », nous confiera le maire. Même si les villageois ont déployé tous leurs efforts pour stopper le feu, il faut aussi souligner l’aide du comité du village voisin d’Iâllalen qui a prêté main forte à la population d’Ihamouthène. « Nous avons mis à leur disposition toute l’eau qui nous était pompée. Nous avons fermé les vannes pour que cette eau soit utilisée par les pompiers dans le cas où les camions de ces derniers seraient vidés », nous apprendra M. Sadani Boussad, président du comité d’Iâllalen (Ait Yahia Moussa).

Au terme de cet incendie, le bilan a été lourd: la totalité des oliveraies était décimée ainsi que des arbres fruitiers, notamment les figuiers. Au total, plus de trois hectares ont été réduits à néant. Au lendemain du sinistre, il ne restait que des cendres et quelques troncs d’arbres qui brûlaient encore. Dans la même journée, c’est la forêt de Hennia, sur les hauteurs de Draâ El-Mizan, qui a subi le même sort. En plus de quelques oliviers touchés par les flammes, il nous a été signalé que ce sont beaucoup plus les chênes et autres arbres qui ont été réduits en cendres. Encore une fois, l’inconscience a joué son mauvais tour. Aussi, en dépit des sensibilisations faites ici et là au sujet des feux de forêts, le tissu végétal n’aura pas échappé aux destructeurs de la flore et par ricochet de la faune. Ce n’est pas encore la fin de l’été. La vigilance est de mise et elle est plus que recommandée.

Amar Ouramdane

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