Le plan anti-cancer en débat

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L’institut national de la formation paramédicale d’Aokas a abrité, avant-hier, une journée de formation sur le plan anti cancer, organisée par la direction de la santé et de la population avec la participation du centre hospitalo-universitaire de Béjaïa.

Mettre en place un dispositif de dépistage, de traitement et d’accompagnement des malades atteints de cancer est l’objectif principal de la rencontre, soulignera M. Hammoumou, DSP. Il concernera l’ensemble des structures de la wilaya, rajoutera celui-ci, qui insistera sur la collecte des informations pour un diagnostic de la situation afin de permettre au centre anti-cancer et au CHU de prendre la relève. «Nous avons des chiffres mais nous ne savons pas la prévalence réelle de cette maladie notamment pour les cancers du sein et du col de l’utérus qui sont facilement détectables et guérissables à temps», annoncera-t-il à l’assistance, constituée de médecins de travail, ceux de laboratoires, de l’épidémiologie, de généralistes formés en oncologie, ceux du même service de l’hôpital d’Amizour et de l’équipe chargée du registre de cancer. Après la présentation des axes du plan cancer, des communications ont été faites sur le dépistage du cancer du col de l’utérus, le registre du cancer au niveau de la wilaya, la prise en charge des malades à Amizour, l’analyse des causes des décès et les perspectives de prise en charge des malades. Trois ateliers ont été constitués, lesquels se sont penchés sur «l’épidémiologie, registre, prévention et dépistage», «le diagnostic, traitement et suivi» et «la formation». Dans la présentation de leurs rapports, ces trois groupes ont insisté sur l’amélioration de la qualité de l’information dans le cadre du registre du cancer. Pour cela, il est impératif, selon ces derniers, de saisir les laboratoires et praticiens privés pour qu’ils contribuent à la collecte d’informations afin qu’ils s’impliquent dans le dépistage. Ils préconisent également la création d’un circuit de prise en charge en commençant par les généralistes avant de passer aux spécialistes. Il en est de même pour la formation qui doit être cyclique et continue. L’insuffisance relevée par ces trois groupes est cette absence de statistiques chez le privé ce qui influe négativement sur le programme de prévention projeté. Cette rencontre se veut un début de travail qui doit s’échelonner dans le temps pour parvenir à maîtriser cette pathologie.

A. Gana

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