Accueil Kabylie Le transport scolaire, un casse-tête au quotidien

Bounouh L’APC assure le transport des élèves des trois cycles : Le transport scolaire, un casse-tête au quotidien

1995
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Dans cette commune rurale, l'APC assure le transport non seulement aux collégiens et aux lycéens, mais aussi aux élèves des écoles primaires.

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Souvent, les responsables locaux sont pris d’assaut par les parents parce que la commune ne dispose pas vraiment de bus et autres moyens de transport pour transporter les collégiens de leurs villages aux CEM du chef-lieu et d’Ivouhathène et les lycéens aux lycées de Boghni.  » Vraiment, c’est un casse-tête au quotidien. Comme nos villages sont situés en dehors du périmètre urbain, la mission est compliquée. On fait toute une gymnastique pour équilibrer entre les villages », constatera en premier lieu M. Rabah Makhlouf, en sa qualité de maire. Ce qu’il remarquera ensuite est plus frappant.  » Nous avons une subvention de 50 millions de centimes qui est, d’ailleurs, très insuffisante. Mais, celle-ci ne peut être utilisée que pour le transport des élèves des écoles primaires. Dernièrement, nous avons retiré un bus d’un village pour l’affecter à un autre village, nous avons eu quand même des problèmes », ajoutera notre interlocuteur. En effet, étant une commune située en zone montagneuse, en principe, elle devra quand même bénéficier de bus dans le cadre de la solidarité nationale comme cela se fait dans les hauts plateaux et ailleurs. Et puis, il faut souligner que, pratiquement, tous les villages se trouvent à plus de dix kilomètres voire plus non seulement du chef-lieu communal, mais aussi du chef-lieu de daïra (Boghni). D’ailleurs, nombreux sont les élèves, notamment les garçons, qui ne bénéficient pas de cette prestation. Et par ricochet, comprendre par là que les parents doivent débourser les frais de transport pour leurs enfants. Peut-être avec l’éventuelle mise en service du lycée en cours de réalisation à Frikat, une commune limitrophe, les lycéens des villages voisins y seront affectés. Cela réduira en quelque sorte la forte demande sur le transport scolaire. À titre d’exemple, les élèves de Tizi N’Chréa et les hameaux environnants pourront rejoindre le lycée à pied. Mais, cela n’est pas une solution qui résoudra définitivement le problème. Il faudrait que cette commune ait un lycée où à défaut une annexe de lycée afin de diminuer la pression sur les quelques bus que la commune tente tant bien que mal à trouver à titre de convention avec le privé. Cela étant, il est temps de doter ce genre de municipalités de plus de moyens que les autres, plus nanties en matière de parc roulant.

Amar Ouramdane

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