À l’entrée Est de la ville de Bouira, sur le grand pont de l’autoroute Est-Ouest en voie de réfection, des réfugiées syriennes ont investi cet axe routier à la recherche de quelques pièces de monnaie.
Accompagnées de bébés en bas âges pour certaines, ces femmes courent tous les risques en se faufilant entre les véhicules et autres camions tout en déclinant leur nationalité aux automobilistes dans l’espoir de leur soutirer quelques sous. De jeunes filles parmi elles ne se privent pas de crier haut et fort leur désarroi et supplient les usagers de cet axe de leur porter aide et assistance. Dans cet endroit plus précisément, la présence d’une quinquagénaire ne peut échapper au regard. Debout et appuyée sur une béquille, et à l’autre main s’accroche une sonde, elle s’approche parfois difficilement des automobilistes qui, beaucoup parmi eux, ne passaient pas sans mettre la main à la poche pour aider cette dame en situation difficile. Les bébés, quant à eux, sont exposés à longueur de journée au soleil torride d’autant plus que ces derniers jours, le mercure a sensiblement marqué une hausse. Notons enfin que ce phénomène qui n’est pas nouveau dans la région, est difficilement maîtrisable de la part des services concernés, notamment avec la manifestation d’autres demandeurs d’aumône, des femmes particulièrement, qui se font passer pour des Syriennes alors qu’elles ne le sont pas. Cela a été constaté au niveau de l’autoroute Est-Ouest du côté de Lakhdaria où toutes les ruses ont été utilisées par des jeunes filles voilées.
T. Y