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Béjaïa : Pas d’enseignants remplaçants pour les détachés

2021
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Nouveauté à la direction de l’éducation de Béjaïa. Ses services accèdent doucement mais sûrement aux nouvelles technologies.

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Depuis avant-hier, sur le site de cette institution étatique, la liste des postes vacants d’enseignants est postée. Désormais, après la demande d’intention faite par les postulants au mouvement, il leur est possible de remplir leurs fiches de vœux en se basant sur les informations contenues dans le site de l’académie sans se déplacer. Louable initiative mais la bonne gestion ne doit pas se limiter aux réseaux sociaux, il doit y avoir également une bonne organisation pédagogique ce dont souffre la majorité des établissements scolaires, qui se retrouvent avec des enseignants recrutés dans le cadre du dispositif du pré-emploi. En effet, pour remplacer un enseignant détaché ou affecté à un poste aménagé pour un problème médical survenu récemment par exemple, l’administration fait appel aux directions de l’emploi et de l’action sociale pour les pourvoir en jeunes fraîchement diplômés en quête d’emploi. Sans aucune expérience ni connaissance pédagogique, ces derniers se retrouvent à la tête d’un groupe de chérubins auxquels il faut, non seulement, transmettre un savoir mais aussi donner des bases solides pour un cursus scolaire qui vient de commencer. Dans les pays où le secteur de l’éducation est une priorité chez les dirigeants, on affecte les meilleurs et les plus formés des enseignants pour le cycle primaire, alors qu’en Algérie, on se permet de mettre des jeunes diplômés en remplacement d’enseignants chevronnés qu’on préfère transformer en scribouillards à l’académie ou dans d’autres structures qui y relèvent. «Pour permettre à un enseignant ayant subi une opération chirurgicale d’avoir un poste aménagé à l’académie, on a sacrifié toute une classe. Alors que cette dernière était prise en charge par une enseignante qui était venue remplacer cet enseignant affecté une première fois, à l’inspection territoriale, voilà que depuis sa mutation à l’académie, cette enseignant a été elle aussi, mutée dans une autre école et notre école est restée sans enseignant pour les 2e année», dira Nadir, membre du bureau de l’association des parents d’élèves de l’école de filles d’Aokas. Il rajoutera, en soulignant, que pour l’année qui vient de s’écouler, après une vacataire qui a pris cette classe durant un trimestre et dont le contrat a expiré l’enseignant du préscolaire a été chargé de continuer l’année avec l’intention de reprendre sa classe, dès la prochaine rentrée. «Qui s’occupera d’eux à partir de septembre?», s’interrogera ce parent d’élève dont la fille est scolarisée dans ladite classe. Cette école restera encore une autre année avec un enseignant manquant par rapport aux effectifs voulus à cause d’un détachement. La carte scolaire ne prévoit-elle pas la création, à titre provisoire, de postes pour permettre aux élèves d’avoir des enseignants à longueur d’année sans aucune perturbation ? Pour le moment, si l’administration a trouvé ses comptes en évitant de créer des postes tout en recourant au diapositif du pré-emploi pour «boucher les trous», les enfants sont, par contre, pénalisés et leurs parents n’ont aucune intention de se laisser faire.

A. Gana

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