Pas intérêt à tomber malade en après-midi…

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Pour une population de plus de 13 000 habitants, représentant 13 villages répartis sur une superficie de 22.29 KM2, la couverture sanitaire dans la commune de Béni-Zmenzer frise le néant.

Les structures d’accueil en la matière se résument à trois salles de soins implantées l’une au chef-lieu, Alma, les deux autres aux villages Ait Ouaneche et Ighil El-Mal. Ces dernières, dénuées de tout moyen afin de répondre aux besoins en la matière, ne peuvent assurer que les tous petits soins, comme les pansements de petites blessures et les injections. Quand aux consultations médicales, elles ne sont assurées que deux jours par semaine et la matinée seulement. Bien sûr, inutile de mentionner qu’il s’agit de consultations assurées uniquement par des médecins généralistes. Même pour les praticiens privés qui ont ouvert des cabinets dans la commune, hormis des généralistes et des dentistes, on ne dénombre aucun spécialiste, d’où l’obligation de déplacement au chef-lieu de wilaya pour toute consultation spécialisée ou pour la radiologie. Même cas pour les urgences. Les patients doivent être évacués au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, distant de 15 km. «Nous évacuons nos malades avec nos propres moyens. Point d’ambulance médicalisée, ce qui, dans certains cas, accentue le risque d’aggravation de l’état du patient sans pouvoir le secourir, ce ci sans compter toutes les dépenses auxquelles on devra faire face, comme la location pour les gens qui ne disposent pas de véhicule», nous dit un citoyen d’Ait Anane. En parlant de déplacement justement, des citoyens habitants des villages éloignés des lieux où se trouvent les salles de soins de la commune préfèrent se rendre à Tizi-Ouzou ou à la polyclinique de Souk El-Tenine même pour un petit pansement ou une injection. Nous avons appris au niveau de l’APC que la direction de la santé publique (DSP) de Tizi-Ouzou a formulé la demande d’inscription d’une polyclinique pour la région depuis suffisamment longtemps, mais aucune suite positive ne lui a été réservée pour le moment. «Si dans beaucoup de compartiments, la commune de Béni-Zmenzer accuse un manque, celui aussi vital que la santé est des plus préjudiciables. Nous demandons au moins la réalisation d’une polyclinique pour répondre au moins partiellement aux besoins impératifs», lance comme appel M. Denoune, vice-président à l’APC.

Said A.

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