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Tikjda Les abords de la RN33 transformés en lieux de beuverie : L’environnement en prend un sérieux coup

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Les abords des nombreuses routes, et principalement la RN33, sont transformés en lieux de beuverie à ciel ouvert.

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Ce n’est pas le cas en ces jours de neige abondante mais c’est l’état des lieux habituel en journées classiques. Cet état de fait est d&ucirc,; en partie, au manque cruel d’établissements réservés à la consommation des boissons alcoolisées. Parmi les routes les plus affectées par ce phénomène, qui sévit depuis quelques années, l’on citera, la RN33, reliant Slim, une localité de la commune de Haïzer, à la station de Tikjda. Sur un trajet d’environ 11 km, de ce tronçon de la RN33 et le long de la route reliant la localité de la Crête Rouge au carrefour de la RN33, des centaines de consommateurs d’alcool occupent le moindre espace de la chaussée, nuit comme jour. Ces consommateurs n’hésitent pas à jeter dans la nature leurs bouteilles ou canettes vides sans se soucier de l’environnement, ni même du dépotoir de cannettes de bières qu’ils créent. Les consommateurs viennent pour la plupart des quatre coins de la wilaya de Bouira. Ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur engendre des conséquences graves sur l’environnement qui en prend un sérieux coup. En effet, le décor qu’offrent les routes menant à Tikjda, un lieu de villégiature très prisé par les familles, est des plus lamentables. Cet épiphénomène a redoublé d’intensité ces deux derniers mois et la pollution qu’il engendre a atteint des seuils alarmants. Interrogés sur les conséquences écologiques de leurs actes, les consommateurs pointent du doigt les autorités qu’ils désignent comme étant «complices de cette pollution». Pour eux, la solution est simple : il suffit d’autoriser l’ouverture des brasseries et des bars, pour ceux désirant investir dans le créneau. A signaler que des bagarres violentes éclatent régulièrement, et quelques consommateurs finissent généralement leur nuit à l’hôpital.

A défaut d’un commerce réglementé, les vendeurs ambulants d’alcool pullulent

à préciser que d’autres lieux se trouvent dans la même situation épouvantable, à l’instar de la Tighzert, non loin du Centre national des sports et loisirs (CNSLT) de Tikjda, où des bouteilles de verre et les cannettes en aluminium se comptent par milliers. Selon l’office de l’assainissement (ONA) et les services du Parc National de Djurdjura (PND), c’est la multiplication des vendeurs ambulants d’alcool qui est la cause principale de la pollution au niveau de ces accotements, transformés en petites décharges à ciel ouvert. Ces sont ces mêmes corps réfringents qui sont à l’origine des foyers d’incendies, très fréquents durant la période estivale. Un avis que ne partagent pas certains consommateurs d’alcool. Ces derniers se disent contraints de recourir à ce genre d’achats, vue l’inexistence d’établissements ou de débit de boissons. «Les autorités devraient mettre à l’amende ces pollueurs inconscients, sinon ils ne cesseront jamais de nuire à l’environnement», a confié un vieux berger rencontré sur les hauteurs de Tikjda. Pour rappel, l’opération de nettoyage, lancée par le wali de Bouira M. Mouloud Cherifi, fin novembre dernier, a été fructueuse. Il faut, également, préciser que la gendarmerie nationale a multiplie les sorties sur les lieux et a pu saisir d’énormes quantités de boissons alcoolisés et interpeller quelques vendeurs ambulants d’alcool. La présence des services de sécurité d’une manière continuelle sur la route de Tikjda aidera, beaucoup, à lutter contre le phénomène de vente illégale d’alcool.

A. C.

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