Les citoyens font montre d’une solidarité réjouissante

Partager

Les grandes valeurs que nous ont léguées les anciens, demeurent intactes malgré ce qu’en pensent certains. Comme le disait si bien le grand chanteur Chérif Kheddam «Mazal Irgazzen elâali …» (Il reste encore de bonnes gens.) La solidarité ancestrale des montagnards a encore fait ses preuves en ces temps difficiles que traversent les régions des hauteurs de la Kabylie. Mus par le sens de l’entraide, les habitants se sentent concernés par les problèmes de chacun, ne fuyant jamais devant l’adversité. Un malade, un accident, ou tout simplement un besoin de bras et c’est tout le monde qui accourt. C’est lors de ces situations que le «nif» qui a toujours caractérisé les gens de la région est mis en avant pour apporter aide et assistance aux voisins et à toute personne dans le besoin. Un véhicule embourbé est immédiatement extirpé du fossé par des dizaines de passants qui le remettent sur la route. Un vieil homme est soutenu par deux personnes qui portent son couffin… Avant de se rendre en ville, les jeunes villageois, font toujours un crochet chez les malades ou les personnes âgées pour s’enquérir de leurs manques. Au retour, ils leur rapporteront du pain, des légumes ou autres denrées nécessaires à leurs besoins quotidiens. Chaque matin, on se rencontre à Michelet-ville et on s’inquiète si «tout va bien» au village voisin. Au café, deux quinquagénaires discutent des difficultés de la neige que rencontrent les pauvres gens, sans ressources. On cite des cas de personnes ayant distribué, anonymement, du pain, du mazout et autres denrées à des démunis. «Personne ne souffrira du froid ou de la faim sauf s’il ne se manifeste pas», disent à l’unisson les habitants, prêts à intervenir à tout moment pour porter secours à leur prochain. Nul besoin d’être riche pour aider son prochain. Chacun, selon ses moyens, apporte sa pierre à «l’édifice». En plus de l’APC, des propriétaires de véhicules tout terrain se mettent à la disposition de la population laissant leurs numéros de téléphone à des connaissances qui peuvent les joindre à tout moment pour évacuer un malade. D’ailleurs, comme nous l’avons constaté, au plus fort de la neige, tous les malades arrivent en 4X4 au service des urgences de l’hôpital.

A. O. T.

Partager