Accueil Kabylie La DSA lance l’opération

AÏN EL HAMMAM Greffage des cerisiers : La DSA lance l’opération

1243
- PUBLICITÉ -

Initiée par la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Tizi-Ouzou, une opération de greffage des cerisiers est en cours dans la région d’Aïn El Hammam.

- PUBLICITÉ -

Les paysans, possédant des merisiers, ont été invités, il y a quelques semaines, à se rapprocher des services de l’agriculture afin de déposer un dossier. «Les services concernés nous ont promis de nous aider à raison de trois cent cinquante dinars pour chaque merisier greffé», indique un paysan qui pense que «cette somme est dérisoire, si l’on prend en compte tous les frais auxquels nous devons faire face». Chaque arboriculteur, indique-t-il, est tenu de procéder, lui-même, à la greffe d’au moins vingt cinq arbres qu’il devra présenter à une commission de contrôle, lors de son passage dans les champs. Par ailleurs, les personnes intéressées ont été invitées à remplir un ensemble de formulaires avant une date butoir, aujourd’hui dépassée. Ce qui désole les retardataires, non informés à temps. Cependant, l’opération risque de ne pas atteindre ses objectifs, consistant en la régénération du patrimoine arboricole qui nécessite plutôt une plantation intensive de cerisiers, pour espérer avoir une production importante d’ici une dizaine d’années. Comme de coutume, la campagne a été peu médiatisée, vu que l’aide apportée par les services concernés est limitée, nous dit-on. «Peu importe ! Si son but visé est de régénérer le cerisier, dont le nombre ne cesse de diminuer chaque année», rétorque un autre paysan. Cette louable initiative gagnerait à être étendue à tous ceux qui désiraient s’investir dans la production des cerises, ne serait-ce qu’avec quelques arbres seulement. En effet, les agriculteurs possédant de vastes terrains sont rares. La plupart des habitants n’exploitent que les champs familiaux réduits, à force de division entre frères, à de petites parcelles. «Ceux qui ne disposent pas de merisiers sont exclus de facto de cette campagne, alors qu’il aurait été plus judicieux de nous doter de cerisiers prêts à la plantation», se plaint un autre paysan qui aimerait améliorer la qualité de son verger où il a déjà planté des figuiers, des poiriers et autres. Il est vrai que le merisier greffé a l’avantage de ne pas demander d’arrosage en période de sécheresse. Quant à la réussite de la greffe qui dépend de divers critères et notamment du climat, elle n’est jamais totale. «Une opération plus importante devrait être envisagée par les services publics, si l’on veut au moins remplacer les arbres morts calcinés par le feu ou décimés par le capnoïde», estime un autre agriculteur.

A. O. T.

- PUBLICITÉ -