À l’occasion de la Journée nationale des handicapés, l’association des handicapés et leurs amis de Bouzeguène Ahla a organisé une grande fête, avant-hier, au centre psychopédagogique (CPP) sis à Aït Sidi Amar. Un riche programme a été tracé pour rendre le sourire à cette catégorie fragile de la société. Plus de 400 handicapés de huit communes, à savoir Illoula, Bouzeguène, Idjeur, Ifigha, Azazga, Imsouhal, Yakouren et Beni Ziki ainsi que leurs parents ont assisté aux festivités qui ont débuté à 9 heures du matin. Étaient présents Akli Mohand Said, fils du colonel Mohand Oulhadj, représentant l’ONM, le croissant rouge local, des représentants de l’APC d’Illoula et de la DAS, les associations d’Akbou et de Djurdjura ainsi que des bienfaiteurs. Lors de sa prise de parole, Hammoum Said, le fondateur et président de l’association Ahla, a souhaité une bonne fête à toutes les personnes aux besoins spécifiques de l’Algérie en général et de la région en particulier. Il a également parlé des difficultés auxquelles font face ces personnes au quotidien. Des centaines de personnes ont eu droit à un déjeuner avant de prendre part aux animations culturelles de tout genre programmées. Les enfants et jeunes handicapés ont passé d’agréables moments avec le clown Kermèsse, Cosmos, et le DJ. «C’est une journée inoubliable pour nous. Cela fait longtemps que je n’ai pas vu mon fils aussi joyeux. Je remercie l’association Ahla, à leur tête Ammi Saïd, qui a surpassé son handicap et qui donne l’exemple de l’autonomie, du courage et de la réussite. Il nous apprend chaque jour que la vie est un combat qu’il faut savoir mener», dira une mère d’un autiste. «Aux handicapés, je rappelle que le seul handicap est la peur. Il faut faire de son manque une énergie. Il faut avoir le courage d’être utile et d’avancer. Je lance un appel aux autorités locales et de wilaya afin de travailler pour une meilleure prise en charge des personnes handicapées, de revoir la pension de 4 000 DA, l’application de la loi du 1% en emploi et permettre plus d’accessibilité. Je souhaite en cette occasion voir le rêve de l’éducation inclusive se concrétiser. Nous avons des soucis liés à la sécurité de nos adhérents. On n’a pas de clôture au CPP. L’autre fois, un handicapé s’est enfoui et c’est grâce à l’intervention de la police qu’on a pu le retrouver. On a fait des demandes au maire de Bouzeguène de nous réaliser cette clôture, mais en vain. L’APC d’Illoula a mis à notre disposition un terrain pour la réalisation d’un centre mais au niveau de la daïra tout est bloqué», appelle Hammoum Said qui pense que la célébration en festivités doit être un plus, car il doit y avoir du nouveau en terme de moyens et de prise en charge des handicapés.
Fatima Ameziane