La mairie lutte contre l’affichage sauvage à Draâ El-Mizan

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Comme partout ailleurs, dès le lendemain du lancement de la campagne électorale, l’affichage anarchique a déjà gagné la ville Draâ-El Mizan, en n’épargnant aucun de ses espaces. En effet, sur les murs, les arbres, les plaques directionnelles, l’on ne voit que des affiches collées les unes contre les autres et même les clôtures d’enceinte de certains établissements scolaires n’ont pas été épargnées. Certes, la commission locale de la Haute instance indépendante de la surveillance des élections (HIISE) avait attiré l’attention des partis et des listes indépendantes sur ces dépassements, il n’en demeure pas moins que le phénomène est toujours présent, sachant que les « afficheurs » et les « arracheurs » agissent la nuit loin des regards. D’ailleurs, durant la deuxième semaine de la campagne, il ne reste plus de place à ceux qui n’ont pas de représentants locaux de montrer leurs candidats. «C’est vraiment dommage. Cela fait maintenant plus d’une vingtaine d’années que des élections, comme celles-ci, ont lieu, mais, nous constatons toujours cette ‘’sauvagerie’’. C’est propre à notre pays. Chaque jour nous renseigne davantage sur ce manque de maturité politique. Quant au civisme, il ne fait plus partie de notre quotidien », regrette un voyageur à destination de Tizi-Ouzou accosté au stationnement des bus. Quant aux propriétaires des locaux et commerces, ils ne savent plus quoi faire devant ces affichages anarchiques. « Doit-on refaire tous les ans la peinture de nos façades? Normalement, l’État doit rembourser en partie ces dépenses. Sinon, les auteurs devraient être sévèrement punis et ils devraient aussi payer des amendes pour dommages et intérêts », répond un marchand de vêtements du centre-ville. Devant cet état de fait, la HIISE a réagi si bien qu’on voit les agents municipaux mis à rude épreuve. En effet, munis d’échelles et d’autres outils contondants, ils travaillent d’arrache-pied et font disparaître une à une toutes ces affiches qui enlaidissent la ville. A souligner que les traces de ces portraits sont toujours là. «N’est-il pas aussi de la responsabilité de ces candidats de jeter un regard sur ce phénomène en invitant leurs représentants à un peu de retenue?», s’interrogent des citoyens qui affirment que rares sont ceux qui évoquent dans leurs meetings l’environnement. «Nous avons déployé tous nos efforts pour nettoyer les murs. Mais, la nuit d’après, d’autres affiches sont venues saper tout ce que nous avons fait durant la journée », dit un agent en train de nettoyer le mur de l’ex-tribunal de la ville, las de frotter avec son cutter. Finalement, qui est responsable de cette situation? «Il faut que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur pour persuader aussi bien les mauvais afficheurs que les arracheurs d’abandonner cette ‘’mission’’. On aurait aimé voir des débats constructifs au lieu de ces affichages anarchiques», lance un habitant de la localité.

Amar Ouramdane

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