Les raisons d’une coupure

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Une pénurie aiguë d’eau potable a été signalée au niveau de la daïra de M’Chedallah, privant ainsi des milliers de foyers, de plusieurs communes, de ce liquide.

À noter que Saharidj a été épargnée miraculeusement par cette subite coupure qui intervient durant ces journées caniculaires. Selon plusieurs maires abordés à ce sujet, tels ceux de M’Chedallah et d’Aghbalou, cette coupure est due à «une opération de curage et d’entretien au niveau de la source noire de Saharidj».

Un captage qui alimente, en partie, l’ensemble des six communes de la daïra. Cependant, nos interlocuteurs soulignent également qu’une panne serait survenue au niveau de la station de pompage du barrage Tilestid de Bechloul. Une panne qui oblige des milliers de citoyens de s’alimenter en eau potable à partir des points d’eau et sources naturelles, ou autres forages des particuliers, comme en témoignent la valse de toutes sortes de véhicules et même de motos qui prennent d’assaut les forages dans la vallée du Sahel.

Même topo en pleine montagne auprès des nombreuses sources dans la commune de Saharidj, telles que Tala Rana, dans le village Ivelvaren, l’Aïnser Ath Ali Outemim, située en bordure de la RN30, et enfin la source du village Ighzer Iwaquren. Reste à espérer que le nécessaire soit fait avant la prochaine arrivée du mois de Ramadhan, en même temps que celle des grandes chaleurs qui verront la demande en eau potable augmenter.

Pour rappel, ces mêmes pénuries n’ont épargné aucune municipalité durant cette période au cours de l’année passée. Situation qui a été a l’origine de plusieurs débrayages dans la totalité des communes, se résultant par des fermetures des routes, ou des administrations directement concernées par la gestion et distribution de l’eau potable.

À souligner que ces pénuries récurrentes ne sont pas dues à une quelconque baisse de débits, mais seulement aux multiples et longues avaries non-prises en charge et une mauvaise distribution, sachant que la région de M’Chedallah est la plus riche en matière de ressources hydriques, au niveau de la wilaya de Bouira. A signaler que la commune d’Aghbalou est l’une des plus pénalisée avec de l’eau qui ne coule que très rarement, malgré son potentiel hydrique de haute montagne.

Des ressources et des sources qui coulent à l’air libre et pour lesquelles le Parc national du Djurdjura (PND) s’oppose à tout captage dans cette réserve biosphère de l’Unesco. Il y a lieu de relever que des sommes pharaoniques ont été régulièrement consacrées pour la réalisation de forages, de captages, de canalisations depuis plusieurs décennies.

D’aucuns pensent que ces pénuries sont liées à une mauvaise coordination entre les divers organismes directement concernés, à savoir les communes, l’hydraulique et l’ADE. Ce qui appelle à une urgente réorganisation et un plan d’action des plus efficaces, préconise-t-on. Il y a lieu de préciser que le wali Mouloud Cherifi, en visite à Aghbalou il y a quelques semaines, a insisté auprès des responsables locaux à ce que les chantiers de l’hydraulique, en cours de réalisation, soient finalisés et livrés avant l’été, «dans l’optique de garantir un été sans pénuries d’eau».

O Soualah.

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