Le lait entre rationnement et… frénésie !

Partager

«Ce n’est pas l’eau qui est uniquement rationnée à Maâtkas, mais le lait aussi !», déclare un père de famille reparti bredouille depuis une superette au chef-lieu de Maâtkas où il n’a pas pu avoir son «quota» de lait en sachet (subventionné), car arrivé… en retard.

C’est ce qui fait que tout le monde se demande si ce produit, de large consommation, n’est pas rationné au niveau de la laiterie de Draâ ben Khedda. C’est du moins la certitude chez bon nombre de citoyens à Maâtkas, où le lait est livré un jour sur deux, voire trois, si ce n’est plus. Que le simple citoyen arrive à se le procurer est une autre histoire.

En effet, de longues queues se forment très tôt les matinées au niveau de l’ensemble des supérettes et autres boutiques d’alimentation générale à Souk el Khemis, comme à Souk el ténine. Des rixes éclatent même quelques fois entre citoyens, souvent hâtes d’avoir leurs parts (2 ou 4 litres par foyer). Ces quantités sont souvent jugées insignifiantes.

Il y a lieu de rappeler que la contrée est servie par deux distributeurs qui éprouvent «toutes les peines du monde à satisfaire la demande, particulièrement en hiver et au printemps où la consommation monte d’un cran». Il est utile de signaler que la daïra de Maâtkas compte, à elle seule, plus de 50 000 habitants.

Autrement dit, une révision à la hausse de la quantité réservée pour cette région est vivement souhaitée surtout par les familles n’ayant pas les moyens d’acquérir le lait non subventionné(en poudre).

Avec l’approche du mois de Ramadhan, la tension est perceptible chez les pères de familles qui, quelques fois, sont pris par la frénésie des achats en emmagasinant d’énormes quantités dans leurs congélateurs. C’est dire qu’en plus de la rationalisation du lait, la frénésie de certains citoyens n’y est pas pour atténuer la crise.

C. A.

Partager