Accueil Kabylie Six bœufs immolés à Taourirt Menguellet…

Les festivités religieuses battent leur plein : Six bœufs immolés à Taourirt Menguellet…

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À l’occasion du 27ème jour du Ramadhan, le comité de village de Taourirt Menguellet a mis les bouchées doubles, afin que cette fête de la fraternité soit une réussite.

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On ne peut faire l’impasse sur thimechret, une des dernières coutumes qui rassemblent les villageois dans une ambiance conviviale. Elle est sacrée pour les habitants qui voient en cette action «une forme d’adhésion à la communauté que l’on quitte parfois physiquement, mais pas avec le cœur», disent les nostalgiques de la vie d’antan. «C’est elle qui nous rassemble», pensent les autres. Comme nous l’avons remarqué, de nouveaux visages ont fait leur apparition, accompagnés de leurs parents qui habitent dans les grandes villes. Ils ne viennent pas pour la viande mais «pour dire notre attachement à Taourirt, village de nos ancêtres», tiennent à préciser certains grands parents, heureux des retrouvailles avec les camardes de jeux de leur enfance. Comme chaque année, les responsables du village ont ouvert un bureau depuis le début du mois sacré, pour recueillir les dons en argent, sous couvert de l’anonymat. Une cagnotte importante leur a permis cette fois, d’acheter six grands bœufs. Jeudi, dès la rupture du jeûne, les habitants se sont donné rendez-vous à Tajmaath pour aider les bouchers, dépêchés pour la circonstance, à immoler les bêtes. Un à un, les bœufs sont présentés à l’aire d’abattage avec un grand mouvement de foule et les cris de joie des enfants. Les carcasses sont immédiatement évidées et envoyées à l’équipe chargée de la découpe. Les nombreux bénévoles ont travaillé toute la nuit, jusqu’au matin afin de répartir la viande en lots (thikhamin) qui seront distribuées à toutes les familles. «Cette année, nous avons constaté que la plupart des villageois ont participé à la fête. Ce qui explique que nous ayons ramassé une grande somme. Nous nous sommes même permis d’offrir, et à volonté, des pâtisseries, du kalb elouz et des limonades à tous les présents à la tuerie», indique Hamid, le président du comité. Le rassemblement des villageois a été sonné avant six heures du matin, «avant le lever du soleil qui risquerait de gâter la viande». Dahmane était chargé d’épeler les noms de plus de six cents familles, inscrites auparavant. Ce n’est que vers neuf heures, après que le Cheikh du village eut lu la Fatiha, que la place du village désemplit avec le lavage des lieux. C’est le moment de se reposer pour ceux qui ont veillé toute la nuit. La fête de l’Aïd a déjà commencé avec une certitude : il y aura de la viande dans tous les foyers.

A. O. T.

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