La rigueur de la loi ne dissuade pas les exploitants

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La wilaya de Tizi-Ouzou connaît, depuis quelques années, un extraordinaire pullulement de petites exploitations minières illicites, particulièrement au niveau de sa partie Sud-ouest, o&ugrave,; sous couvert de terrassement, des particuliers procèdent à l’extraction et la vente du tuf. Un produit considéré comme substance minérale et, par ricochet, propriété publique et bien de la collectivité nationale. En effet, nonobstant l’interdiction, par la direction de l’énergie et des mines, de toute exploitation de gisements de produits minéraux, sans autorisation délivrée par la wilaya ou titre minier délivré par l’Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), il n’en demeure pas moins que, par ci par là l’on constate, de visu, de petits exploitants, à travers plusieurs chemins et routes au Sud de la wilaya de Tizi-Ouzou. Cette situation, qui engendre un manque à gagner pour le trésor public, et par conséquent, pour les collectivités locales, provoque, également, la dégradation de l’environnement induite, précisément, par ces extractions anarchiques et qui, quelquefois, provoquent même de grands éboulements et glissements de terrain. Ainsi, les pouvoirs publics mettent en garde contre toute violation de la réglementation régissant l’exploitation des mines et tout contrevenant risque gros face à la police des mines (Agence nationale de la géologie et du contrôle minier), chargée de veiller scrupuleusement au respect de la loi inhérente à ce volet. Pour ce qui est de la wilaya de Tizi-Ouzou, c’est donc l’exploitation à outrance du tuf qui est visée. Une substance minérale utilisée particulièrement par les briqueteries et les entreprises du bâtiment et surtout des travaux publics. Le projet de la pénétrante reliant Tizi-Ouzou à l’autoroute Est-Ouest englobe, à lui seul, des millions de tonnes de tuf, c’est dire que, pour l’heure, beaucoup reste à faire pour réglementer, de manière beaucoup plus rigoureuse, cette activité minière qui pourrait créer davantage d’emplois au niveau de la région.

C. A.

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