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MEKLA Salon de la poterie d’Ath Kheir : Clôture de la deuxième édition

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M. Tidaf, président du comité de village et organisateur de la deuxième édition du Salon de la poterie, parle avec passion de ce rendez-vous qui s’est tenu au village du 18 au 22 juillet.

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Durant cinq jours, le village n’a pas désempli. Des centaines d’étrangers à la région ont investi la quarantaine de stands, dont la plupart présentaient la poterie traditionnelle du village. Selon Lounis, un jeune étudiant en communication, le village a connu une grande affluence vendredi dernier. Ce qui n’a pas manqué de se répercuter positivement sur les ventes. Mekioussa, une artisane locale relate les différentes étapes dont certaines, ardues, sont nécessaires à la «construction», un terme souvent répété, d’un objet : «Je creuse moi-même la terre, je la transporte sur mon dos jusqu’à la maison, où je commence enfin le travail», explique-t-elle. Une jarre vendue à 4 500 dinars demanderait, d’après notre interlocutrice, trois à quatre jours de travail. Cette difficulté expliquerait, ainsi, les coûts de certaines pièces que les visiteurs trouvent élevés. Elle avoue, malgré tout, qu’elle ne se plaint pas et que durant cet événement, elle avait gagné «le mektoub», sans s’étaler sur les chiffres de sa vente. Même en dehors du Salon, les artisanes arrivent à écouler leur marchandise à domicile, à des touristes qui visitent la région, ou à des commerçants qui viennent de divers endroits du territoire national. Le produit de leurs mains est varié et attrayant. Des assiettes, des ensembles à couscous, des chandeliers et autres ustensiles ornent leurs étals bien fournis. Les acheteurs potentiels ont l’embarras du choix et des prix qui s’échelonnent de deux cents, pour une petite assiette, à près de sept mille dinars, pour les grandes jarres. Fadhma, quant à elle, affirme qu’elle peut fabriquer quatre ensembles à couscous en une journée. Lorsqu’on lui fait remarquer l’inexistence de couleurs sur ces ustensiles, elle répond que ces derniers sont destinés à aller sur le feu «La peinture ne tiendrait pas, de toute façon», note-t-elle. Selon M. Tidaf, «les habitants d’Ath Kheir se sont mobilisés afin de garantir la réussite de cette deuxième édition du Salon de la poterie, qui tient à cœur à toute la région. Des femmes du village se sont dévouées pendant toute la semaine, pour prendre en charge la restauration et l’hébergement de nos hôtes venus de loin». Connu pour sa poterie à l’échelle nationale, Ath Kheir compte plus de deux cents cinquante familles qui vivent essentiellement de l’artisanat local. La tâche, exclusivement dévolue aux femmes, se transmet de mère en fille, ou de voisine en voisine, comme pour Fadhma, qui dit avoir appris le métier de ses voisines dès l’âge de quinze ans. Notons que la cérémonie de clôture du Salon a eu lieu, avant-hier, dans l’après-midi après des prises de parole de la directrice de la maison de la culture, du chef de daïra de Mekla et de quelques autres invités.

A. O. T.

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