L'école de Taka sera-t-elle prête pour la rentrée ?

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Ravagée par les flammes en février dernier, l’école Mohamed Fodhil de Taka va normalement rouvrir ses portes dès la rentrée scolaire, c’est ce que les responsables du secteur exigent. Mais… En effet, à quelques semaines de ce rendez-vous, une commission composée du médiateur du wali, du chef de daïra de Tizi-Gheniff, du maire de M’Kira ainsi que du bureau chargé des études s’est déplacé dernièrement sur les lieux, pour faire un constat de l’avancement des travaux. Selon un membre du comité de village ayant assisté à la rencontre, des instructions strictes et même menaçantes ont été données à l’entrepreneur, afin de mener à terme au moins le rez-de-chaussée composé de trois salles de cours. «Pour le moment, l’entreprise s’attaque à la pose de la peinture. Nous souhaitons qu’elle respecte ses engagements. En tout cas, si ces classes ne sont pas livrées à temps, nous retiendrions nos enfants à la maison. Nous n’accepterons pas qu’ils étudient dans les conditions identiques à celles de l’année dernière», nous répond un parent d’élève que nous avons contacté. Il faut rappeler qu’après une semaine de repos suite à la destruction des salles de cours en préfabriqué par les flammes, il a été décidé de caser les élèves dans deux salles en dur et une autre salle a été initiée à l’intérieur de la cantine. «Nos enfants ont trop longtemps souffert de la double vacation d’une part, et d’autre part, des conditions qui frisaient la misère dans les salles en préfabriqué. En hiver, elles ne sont pas chauffées ; en automne et au début du printemps, c’était comme des fours», ajoute un autre parent. Tout le monde se demande si ce défi sera tenu, même si la commission a été très sévère envers l’entrepreneur. En tout cas, le souhait de tous est que ce bloc scolaire inscrit au village de Taka, afin d’éradiquer l’ancienne école dont la durée de vie n’était en principe que de dix ans mais qui a, tout de même, tenu plus d’une vingtaine d’années soit mené à bon port après des arrêts et des retards considérables depuis son lancement. Est-ce que les enfants de ce village vont finalement être scolarisés dans de bonnes conditions? La réponse sera donnée dès le premier jour des classes.

Amar Ouramdane

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