«Les jeunes entre réussite sociale et mal-être»

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Organisé par le laboratoire interdisciplinaire santé et population en collaboration avec la faculté des sciences humaines et sociales, le 3e colloque international «Les jeunes entre réussite sociale et mal-être» se tiendra du 29 au 30 novembre 2017 à l’université de Béjaïa.

Ce rendez-vous, fixé au campus Aboudaou, fort intéressant, sera une occasion de faire réunir la communauté scientifique où des chercheurs seront invités à exposer leurs travaux empiriques et les professionnels leurs constats pratiques. Ce colloque visera de projeter plus de lumière sur la complexité et la réalité implicite et explicite de la jeunesse algériennes sous toutes ses formes et où qu’elle soit. Six axes feront l’objet de communications à savoir : Jeunes, médias, réseaux sociaux (Facebook, blogs…) ; Les jeunes et le travail (créativité, résilience ou malaise) ; Conduites à risque chez les jeunes (drogue, violence, risque routier, au travail …) ; Les jeunes avec handicap (insertion et santé psychique) ; Jeunesse, sport et santé ; Jeunesse et projets de vie (représentations, aspirations, valeurs des jeunes, relations intergénérationnelles). Les organisateurs de cette rencontre mettront notamment en relief : «le besoin de pouvoir déterminer la représentation symbolique de cette catégorie d’âge aux contours incertains nous éclaire sur l’importance de comprendre la jeunesse dans sa totalité et sa significativité sociologique. En conséquence, tous les travaux théoriques et empiriques sur la jeunesse nous démontrent l’importance et l’intérêt que nous procure l’investigation sociologique dans la «youth culture». Il est très courant, de nos jours, d’entendre dire que la jeunesse algérienne n’a plus de repères, que la violence des jeunes a augmenté, quelques jeunes se suicident de plus en plus…C’est peut-être vrai, mais cela ne saurait convaincre le chercheur, car sa posture étant la vigilance et la prudence méthodologique qui lui dictent que, faute d’investigations menées selon les règles méthodologiques en vigueur dans sa discipline, il ne saurait adopter ce genre d’assertions», précise-t-on. Les chercheurs algériens sont unanimes pour affirmer que «nous manquons cruellement de données relatives à nos réalités, notamment sociologiques et psychologiques». Ce type de données ou d’études permet de mettre en perspective le réel et de ne pas reproduire les affirmations du sens commun, sachant que le chercheur doit justement, pour accéder à des données fiables, rompre avec le sens commun. En parallèle, il existe, bien sûr, toute une littérature grise (magistère, doctorats) qui croupit dans les bibliothèques universitaires et à laquelle le chercheur n’a pas toujours accès faute de diffusion et de visibilité scientifique.

Rachid Z.

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