Le doyen d'Imazgharène tire sa révérence

Partager

Le doyen et centenaire d’Imazgharène, Mohamed Azzi, du hameau d’Iâzithène, a tiré sa révérence, dans la nuit de dimanche à lundi, après une longue maladie. Né le 13 décembre 1915, Mohamed Azzi, âgé plus précisément de 103 ans, n’était atteint d’aucune maladie chronique grâce à sa bonne hygiène de vie. Dda Moh, comme l’appellent les habitants de Frikat «peut tenir des heures et des heures à vous raconter sa vie et celle de tous les villageois avec force détails. Lui qui a vécu pratiquement toute sa vie dans son village connaît toute l’organisation du mouvement national, jusqu’au déclenchement de la guerre de libération nationale», dit un octogénaire du village qui l’a côtoyé durant des années. Dda Moh a adhéré dans le mouvement, où il occupa le rang de Moussabel. Durant la révolution, raconte-t-on, il rencontra Krim Belkacem et Amar Ouamrane, et organisait des refuges aux moudjahidine», nous confie l’un de ses petits-fils. «Ce centenaire a gagné sa vie, en s’occupant des champs. Même lorsqu’il avait un âge trop avancé, il ne s’arrêta pas de veiller sur ses vergers et ses champs. Il était un vrai paysan», poursuit un autre de ses petits-fils. «C’était quelqu’un qui aimait aussi parler aux jeunes et leur faisait faire part de son expérience de vie. Il traitait de la même manière les enfants, les jeunes et les grands. Il donnait à chacun de l’importance», souligne un autre villageois. «Nous sommes peinés par sa disparition. Cependant, nous sommes aussi satisfaits de ce que nous avons fait pour lui. Même lorsqu’il était alité, nous avions fêté son 102ème anniversaire», raconte un autre membre de sa famille avec une pointe d’amertume. Pour rappel, Mohamed Azzi fut enterré, avant-hier, dans son village en présence d’une foule nombreuse, venue lui rendre un dernier hommage. «Repose en paix Jidi Moh», dit Dalil Makhloufi, président de l’association Tagmats de Lyon (France). Amar Ouramdane

Partager