Les objets anciens jalousement gardés

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À la faveur de la célébration de yennayer, on a pu constater l’attachement des gens de Aïn El Hammam aux traditions léguées par nos ancêtres.

Un intérêt de plus en plus grandissant est manifesté à leur mode de vie que chacun peut imaginer grâce aux nombreux objets anciens que les collectionneurs gardent jalousement chez eux. Tout ce qui rappelle le mode de vie de nos aïeux a pris de la valeur, aujourd’hui, plus qu’avant. En parlant de la dure vie que menaient à l’époque nos aïeuls, on n’omet jamais de décrire les ustensiles et autres matériels qu’ils utilisaient pour se faciliter la vie. On saisit chaque occasion pour mettre en valeur tout ce qui était fabriqué par leurs mains. Certains objets ont disparu et d’autres sont devenus de plus en plus rares. Ce qui pousse les amateurs de brocante de fouiner au fond du greniers des vieilles maisons en ruines où il est toujours possible de découvrir un quelconque vase ou autre objet laissé là depuis longtemps, et qui brusquement prend une valeur inestimable. «C’est plus sentimental que commercial», dira un jeune de Tillilit qui a hérité d’une lampe à pétrole datant de plus d’un siècle. Un moulin en pierre oublié dans un coin de la maison en ruines s’arrache à prix d’or, alors qu’une charrue en bois fabriquée à la main et qui a servi il y a des décennies, est considérée comme un objet de décoration qui peu sont ceux qui pourraient l’exhiber dans leur salon. Lors de la célébration de yennayer, les visiteurs des stands des expositions de la salle de sports de l’ex-Michelet ont été charmés par les objets anciens exhibés pour l’occasion. Des pièces rares datant des temps immémoriaux ont été mises en valeur par les villageois. Ces objets sont d’une valeur inestimable, car chargés d’histoire. Des lampes à huile ont attiré certains collectionneurs qui voulaient les acquérir «quel que soit le prix». Les jeunes générations étaient éberluées par ces ustensiles qui avaient jadis servi à leurs aïeux. L’on pouvait voir achvali, takhavit, akoufi, thifedraqt ou lvila, qui trônaient face à un scourtin, une selle et autres équipements du cheval (selle, mors, étriers…). De l’autre côté, c’est tout l’attirail nécessaire aux labours, particulièrement, la charrue, le joug, le soc et autres pièces qui semblaient attendre que la paire de bœufs arrive pour retourner le sol. Même les personnes âgées semblent redécouvrir toutes ces choses oubliées dans un coin de la maison. «Je dois en avoir chez moi», confie un sexagénaire à son compagnon. Nul doute que les prochaines expositions seront encore plus riches.

A.O.T

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