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MAÂTKAS - Abandonnée depuis des décennies : Que faire de l’ex-salle de cinéma ?

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Nedjma, c’est le nom qu’elle portait autrefois cette grande salle de cinéma abandonnée maintenant depuis plus de 20 ans à Maâtkas. Elle faisait, jadis, le bonheur des centaines de cinéphiles qui affluaient des quatre coins de la région. Les longs-métrages d’Oliver Stone, de Coppola, de Ricci, les galas de Malika Domrane, d’Akli Yahiatène, d’Ali Idelfawen, les conférences-débats politiques des différents leaders, les pièces théâtrales des troupes locales… ont tous marqué de leurs empreintes cette grandiose salle, aujourd’hui livrée à elle-même. En 1991, son état était déjà délabré, la commune avait alors loué cette infrastructure vétuste à un particulier qui n’avait pas pris le soin de la réaménager. Quelques années plus tard, soit en octobre 1997, un violent orage a eu raison de cet édifice. Son toit s’était soudainement effondré, heureusement sans faire de victime, car la salle était vide. Toutes les démarches entreprises ensuite par l’APC d’alors pour une indemnisation auprès de la SAA sont restées vaines. Il a fallu donc attendre plusieurs mois à l’époque pour que l’APW et la SAA daignent mettre la main à la poche pour octroyer d’insignifiantes subventions pour les besoins de sa réhabilitation. Son toit est actuellement refait, mais… en tôle ! Aujourd’hui, cette infrastructure est tout bonnement abandonnée. L’idée d’en faire un marché couvert en 2000 est vite tombée à l’eau. L’attentat (à la bombe) terroriste de 2007 a fait voler aussi en éclats une partie de l’édifice. Pour l’heure, cette vieille salle ne fait que «squatter» quelque 800 m² d’espace au niveau du chef-lieu. «Il faut la démolir pour tout bonnement en reconstruire une autre ou alors ériger carrément une autre infrastructure», dira un jeune ingénieur en génie civil. En fait, c’est là une proposition lucide et rationnelle, surtout que le foncier public n’existe quasiment pas dans cette commune en proie à de multiples contraintes, quand il s’agit de dénicher une assiette pour la réalisation d’un quelconque équipement public. En somme, c’est certain que Nedjma ne luira plus jamais sur les cieux de Maâtkas, à moins d’un autre astre qui viendrait illuminer le firmament culturel de la région, déjà trop ténébreux. Aujourd’hui, plus que jamais, les nouveaux élus devraient se pencher sur ce cas précis car jusque-là aucun exécutif communal n’a pu solutionner ce problème surtout que l’image que donne cette vieille infrastructure enlaidit trop la ville.

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Amayas Idir

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