Une année et demie après l’attribution de logements sociaux aux locataires de la Cité de Dellys, municipalité située à l’est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, la mairie n’a pas encore jugé utile de nettoyer cet important quartier datant de l’ère coloniale, des montagnes de débris nés de la démolition des habitations précaires ayant appartenu aux bénéficiaires des logements sociaux implantés au niveau des quartiers Ennassr et Takdempt. L’état désolant des lieux, laisse penser que la commune de l’ex-antique Rusucurrus a été secouée par un violent tremblement de terre. «Le jour même de l’attribution desdits logements sociaux, ces habitations précaires ont été démolies avec une rare célérité par les services concernés à l’aide de gros engins dépêchés sur les lieux. Plus d’une année après, les responsables locaux n’ont pas encore estimé nécessaire de débarrasser ces lieux de ces décombres qui ont défiguré le tissu urbanistique de cette charmante ville millénaire. Les habitants dénoncent avec la plus grande vigueur le laxisme des autorités», fera savoir, non sans une pointe d’amertume, un résidant d’Oued Tizza, un autre important quartier de cette ville ancestrale sur laquelle veillent les Saints Sidi El Medjni et Sidi El Harfi. Il est à souligner que ce quartier est situé à quelques encablures seulement d’un hôpital, d’un collège, de deux écoles primaires, d’une mosquée, du stade communal et d’importants centres commerciaux. D’aucuns parmi la population appellent les autorités de la municipalité à sortir de leur hibernation et à agir rapidement en redonnant à ces lieux un visage autrement plus attrayant.
Hocine Amrouni