Les cours de soutien en vogue

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Les cours privés sont en vogue depuis quelques années à Larbaâ Nath Irathen, comme partout ailleurs, surtout au début de ce troisième trimestre. Seul souci : les places sont déjà prises, les examens étant proches.

Ainsi donc, la «chasse», aux «bons» enseignants vient d’être lancée dans l’espoir d’avoir une place parmi le groupe qui bénéficiera de ce type de cours. Bien que certains enseignants refusent la sollicitation de leurs élèves, ils sont comme «assaillis» par ces derniers et leurs parents. Effectivement, pour beaucoup, les cours privés restent un moyen, voire une solution miracle, de réussir ses examens de fin d’année. A défaut de trouver un professeur qui accepterait de prendre sous son aile leurs enfants ou par souci d’argent, des parents, ne savant plus à quel saint se vouer, lâchent l’affaire. Pour d’autres, en revanche, pas question de baisser les bras. Ils encouragent leurs enfants à travailler avec les moyens du bord. Dès lors, un plan de substitution s’impose aux apprenants : travailler en groupe. Une méthode de révision beaucoup plus bénéfique, soutient-on, d’autant qu’au niveau de la bibliothèque communale de Larbaâ Nath Irathen, des étudiants acceptent volontiers de donner de leur temps aux lycéens et autres collégiens qui ne demandent qu’à apprendre. Un groupe de lycéens, croisés au niveau du chef-lieu, dira à ce propos : «La plupart du temps, les cours privés ne sont pas bénéfiques pour les élèves. C’est du commerce tout simplement ! Ils (les enseignants) amassent un maximum d’argent sur le dos de pauvres gens, qui, finalement, ne réussissent pas tous leurs épreuves. Du coup, nous, on n’a pas le choix, on travaille en groupe, soit à la bibliothèque ou chez des amis». Et à un quadragénaire de leur emboîter le pas : «Par le passé, les cours de soutien se faisaient dans les classes. Certainement pas dans des garages de fortune comme c’est le cas aujourd’hui. Où va notre société ?». Pour une raison ou pour une autre, ces cours privés ont tendance à se généraliser et attirer un grand nombre d’élèves. Sont-ils si nécessaires ? La question reste posée.

Youcef Ziad

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