Les chasseurs appellent au respect de la réglementation

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Une association de chasseurs, qui a vu le jour en 2014 et agréée par les autorités en 2015, s’est lancée dans la «réhabilitation» de cette pratique séculaire dans la région, en se fixant des normes éthiques similaires à celles des associations européennes.

Composée d’un bureau exécutif, présidé par M. Hamid Cherfi, «chasseur depuis toujours», dit-il, l’association en question plaide pour une pratique sujette à la règlementation, basée sur le respect des saisons ouvertes et de l’environnement, en prenant en considération le chapitre sécurité des citoyens relativement à l’utilisation d’armes à feu. Concernant le respect des saisons de chasse, M. Hamid Cherfi précise : «Nous veillerons au respect strict des saisons de chasse. Il faut respecter les périodes d’accouplement du gibier, qu’il soit à plumes, comme les perdreaux, les cailles… ou de tout pelage, comme le lièvre, le lapin de garenne, le sanglier… Nous veillerons, aussi, au respect de nos forêts et maquis. La chasse est un loisir, pas un gagne-pain ! Sa pratique est indissociable au respect de l’environnement». Concernant le phénomène du braconnage, qui tend à s’amplifier ces dernières décennies, l’association estime qu’il faut le combattre par la loi. Selon notre interlocuteur, «tout chasseur qui se respecte doit signaler ces individus qui s’adonnent au braconnage, décimant les espèces animales». Le permis de chasse, auquel appelle l’association, tout comme la Fédération de chasse de Tizi-Ouzou d’ailleurs, est indispensable pour ce genre d’activité, tout comme le volet formation: «(…) Tout détenteur de ce permis doit savoir assimiler les principes de cette pratique, comme le respect des animaux et la maîtrise de son arme, puisque un fusil n’est pas un jouet», souligne-t-il, ajoutant que «lors des parties de chasse dirigées par l’association, tout chasseur doit porter un gilet phosphorescent et garder le poste qui lui a été attribué par son chef. Cela éviterait d’éventuel tirs malheureux de ses acolytes». «À maintes reprises, nous avons été sollicités par des agriculteurs pour effectuer des battues de sangliers qui ravagaient leurs récoltes, mais nous attendons des autorités qu’elles nous aident à gérer la pratique et relancer notre approvisionnement en munitions de façon réglementée», souhaite notre interlocuteur. Après une «disette» enregistrée lors des années de braise, période durant laquelle les chasseurs se sont vu confisquer leurs armes, la chasse traditionnelle ancestrale tend à se réorganiser de façon réglementaire à travers des associations. Les chasseurs de Tigzirt promettent de juguler le braconnage et d’œuvrer en faveur de la protection de la faune et de la flore. A noter, enfin, qu’un rendez-vous de chasseurs de la wilaya de Tizi-Ouzou et d’autres wilayas du pays sera organisé au niveau de la forêt de Yakouren, samedi prochain. Au programme : sensibilisation, expositions, et tirs sur cible.

Ferhat Tizguine

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