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Aïn El Hammam : L’agence ENDIMED oubliée

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La plus vieille pharmacie d’Aïn El Hammam qui, avant les années 90, approvisionnait toute la population de la région, allant d’Iferhounene aux Ouacifs, est en train de mourir. La plupart des étagères sont vides alors que d’autres ne présentent que quelques boîtes de produits courants tels le Doliprane et autres. Un commerçant voisin de la pharmacie nous affirme qu’il voit «rarement un véhicule s’arrêter pour approvisionner le magasin». Quant aux malades, plus personne ne se donne la peine d’y entrer, sachant qu’il n’y trouvera pas le produit recherché. Ceux qui, las d’avoir cherché un médicament ailleurs, s’y rendent «au cas où» par miracle ils l’y trouveraient, en reviennent bredouilles. L’unique employée, assise derrière le comptoir, face à un micro ordinateur, semble s’ennuyer à longueur de journée. Depuis que les officines privées ont ouvert leurs portes au centre ville et dans la périphérie, l’agence d’ENDIMED a commencé à perdre de plus en plus de clients, au profit de ses rivales. Les rayons se dégarnissaient progressivement au point où ceux qui se vidaient ne se remplissaient plus jamais. Maintenant, le magasin semble n’être là que pour rappeler aux anciens, le passé florissant de cet établissement, seul dans la région, à l’époque, et qu’on appelait simplement «la pharmacie». Cette officine étatique située en plein centre ville de «Michelet» ne désemplissait pas, autrefois, à longueur de journée. Les trois ou quatre employés qui y exerçaient n’avaient pas de répit tant la demande était importante. Autre temps : Les gens passent sans même remarquer son ouverture ou sa fermeture. «On y va, bien qu’on soit presque sûr de n’y rien trouver, que lorsqu’on ne trouve pas un médicament après avoir fait le tour des privés», disent ceux qui y entrent. Notons que les magasins étatiques installés, jadis florissants, ont, soit disparu du paysage commercial de la ville, soit relégués aux oubliettes. Après la disparition de la SONITEX, le magasin de Districh se meurt également, et ne tardera pas à lui emboiter le pas. Ses étagères presque vides ne disposent que de chaussures invendues, datant de plusieurs décennies. On n’y trouve jamais de nouveaux produits. Le travail du seul employé se limite à garder les lieux ouverts et propres. Quant aux ventes, on se demande s’il arrive à «écouler» une paire de souliers par mois. Les citoyens sont unanimes à commenter cette situation en disant «qu’on les ressuscite ou qu’on les ferme pour laisser place à d’autres qui n’arrivent pas à trouver de locaux à Michelet».

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A.O.T.

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