Un Aïd sans eau !

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Même si l’on entend ici et là que le problème d’eau potable dans le versant Ouest au chef-lieu communal, alimenté à partir des forages de l’Oued Bougdoura, sera pris en charge incessamment, les habitants de toute cette contrée devront encore prendre leur mal en patience. Durant les journées de l’Aïd el-Fitr et alors qu’ils attendaient que l’eau coule de leurs robinets avec un débit satisfaisant, les habitants d’Aït Yahia Moussa ont constaté, à leurs dépens, que leurs robinets étaient à sec. «Depuis mardi dernier, une grosse fuite laisse couler une grande quantité d’eau au lieu-dit ‘’les radars’’, sis à Ighil Mohou. Nous avons appelé l’ADE pour intervenir, en vain. Notre APC n’a pas les moyens de la réparer. Vraiment, c’est un gâchis ! Durant cinq jours, l’eau a coulé à flots vers l’Oued, alors que les habitants devraient se débrouiller pour chercher ce liquide ailleurs», confiera un vice-président à l’APC, en l’occurrence M. Saïd Louni. Ce dernier fera savoir que des centaines de foyers demeurent sans eau potable depuis déjà vingt-jours. Il s’agit, dira-t-il, d’Ath Attella, Chérifi, Ath Amar Moussa, Hellil et Imaksnène. «Le programme établi ne touche pas tous les villages avec les fuites signalées sur la conduite principale, entre les forages et la SR1 et entre la SR2 et la SR3. Cette grosse fuite aura une incidence sérieuse sur le programme. Et si elle n’est pas réparée à temps, tout sera chamboulé. On craint qu’elle se généralise, surtout qu’on est aux portes de l’été», s’inquiète-t-il. Selon les responsables de l’hydraulique de Tizi-Ouzou, les travaux de réhabilitation de cette chaîne devront intervenir incessamment. A en croire un membre du comité de village de Tachtiouine, les réparations seront effectuées par l’ADE de Tizi-Ouzou. En tout cas, le problème d’eau potable dans cette région, aussi bien dans le versant Est que dans le versant Ouest, ne sera réglé de manière définitive que si, et seulement si, le barrage d’Assif N’Tletta, dont les travaux enregistrent ces derniers temps une cadence soutenue, est livré. «On ne peut plus alimenter des milliers de citoyens à l’aide de forages parce que ces derniers sont conditionnés par la pluviométrie hivernale. Ce sont des nappes phréatiques qui du jour au lendemain risquent de tarir. La meilleure solution est la réalisation de barrages, comme c’est le cas à Assif N’Tletta (…)», soulignera un responsable local.

A. O.

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